"Antigone",
de Sophocle. Par le "Théâtre de la Mouvance". (Avignon,
25-07-2012, 18h30) **
C'est
bien à la "Fabrik' Théâtre"
Que
se joue l'antique théâtre.
S'y
révèlent les caractères
Avec
finesse et grand mystère.
Des
hakamas noirs sur tuniques rouges,
Évoluant
sur la terre qui bouge
Au
gré des longs combats fratricides
Laissent
dans le cœur un goût acide.
Des
chœurs aux masques doubles
Qui,
dansant, se dédoublent,
Sèment
dans les âmes le trouble
Qui
ôte à jamais le repos.
Chorégraphies
inspirées d'arts martiaux
Qui
mettent les hommes au rang de bestiaux.
Minutie
de l'expression corporelle
Servant
la magnifique gestuelle.
C'est
beau et émouvant,
Profond
et attachant.
Une
version solennelle
Qui
rend Sophocle éternel.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
"Flores
de Lorca", de Federico Garcia Lorca. Par Léa Chaussavoine.
(Avignon, 10-07-2012, 15h30) *
"L'AJMI
- La Manutention",
Manie,
avec précaution,
Naissance
et douleur d'essor,
Enfance
et douleur de mort.
C'est,
de la terre aride,
Sèche,
pleine de rides,
Que
les fleurs de Lorca,
Rouge
sang sur fond noir,
Quêtent
un peu d'espoir
Avant
de mourir, là.
Poésie
qui se dévoile
Quand
le vent lève le voile
Des
sentiments qu'on remballe
Et
cache dans une malle.
Elle
danse son sort
Et
balance son corps,
Gracieusement
se tord
Dans
un dernier effort.
Mi
- espagnols, mi - français,
Ces
beaux textes ne cessaient
D'évoquer
la liberté
Blessée
de moralité
En
cours de mortalité.
Lune
et enfant aux yeux clos
Vagabondent
sur les eaux
De
subtile découverte
Où
la porte reste ouverte.
La
langue chante à nos oreilles
Un
déchirant cri sans pareil.
Lorca
recèle des merveilles
A
lire en langue originelle.
Colliers
de mots de carnaval
Poussés
à travers le mistral,
Ces
expressions de pur cristal
Résonnent
en armes fatales.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
"Le
Classyco ! Show" de Felko, avec Jérémy Bourge au piano.
(Avignon, 09-07-2012, 24h00) * (Désirs de spectacles+Avignon
2012)
Minuit,
à "La Salamandre",
On
vient juste de comprendre
Que
ce spectacle intimiste
Fait
décoller de la piste.
Récital
piano et voix
Qui
est loin de laisser coi
Le
public qui participe.
Felko
en fait un principe.
Accompagné
d'un pianiste
Au
bon frappé, on assiste
Aux
numéros d'un artiste
Très
complet et qui insiste
Sur
le jazz qui par lui existe
Dans
un répertoire varié.
Piano,
chant, danses et claquettes
Sont
à l'honneur et à la fête.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr (cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
"Fabula
Buffa", d'après " Mystère Bouffe" de Dario Fo. Par
"Le Teatro Picaro". (Avignon, 09-07-2012, 20h20) *
Ce
soir, le "Théâtre Buffon"
Accueille
deux joyeux bouffons
De
la Commedia dell'Arte,
En
italien et en français.
Ils
étaient à "L’Épée de Bois"
Où
ils ont fait feu de tout bois
Et
c'est sur les planches d'Avignon
Que
se fourvoient ces maquignons.
Ces
jongleurs d'espoir
Face
à leurs miroirs
Nous
en font accroire
Avec
leurs déboires.
Leur
langage universel
Composé
de gestuelle
Se
veut satire sociale
Dans
une version fatale.
"Comédie
tragique et grotesque"
Dans
la tradition du burlesque
Où
ils revisitent l'Histoire
Saupoudrée
d'ingrédients de foire,
Rejouant
la vie dans l'effort,
Dénouant
les fils de la mort.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr (cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
"Imagine-toi",
un clown mime show de Julien Cottereau. (Avignon, 09-07-2012, 18h40)
* (Désirs de spectacles+Avignon 2012)
Au
"Théâtre Buffon",
Encore
un clown bouffon
Qui
nous parle des yeux
Avec
un air radieux.
Quand
le mime est roi,
"Imagine-toi"
Un
univers bruissant
De
sons intéressants.
Magique
bruiteur qui, sans parole et sans trêve,
Sous
forme de mimes, nous raconte ses rêves.
Il
anime notre imaginaire,
Le
rendant flamboyant de colère
Quand
l'antre des fauves se libère
Et
qu'on croit les voir surgir des airs.
Mais
sur le plateau c'est le désert ...
Un
noir déchiré par les lumières
Qui
explosent les murs découverts.
Notre
esprit est alors recouvert
De
ses nombreux fantasmes divers
Et
l'on s'imagine changer d'ère.
Quand
la jungle le fait baver,
Ses
pantomimes font rêver.
Ses
bagarres sont légendaires
Et
le propulsent dans les airs.
D'un
rien il fait tout exister.
On
se prend à participer
A
son univers déjanté
Qu'il
s'empresse de nous prêter.
A
ses folies il fait goûter,
On
rit sans être dégoûté
Puisque
tout est imaginé.
Sans
un mot, l'atmosphère est née !
Musique
et bruitages buccaux
S'échappent
de son monde clos
Et
se répandent en écho.
Quel
clown, ce Julien Cottereau !
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr (cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
"Les
Misérables", Théâtre musical. D'après Victor Hugo. (Avignon,
09-07-2012, 16h55) ** (Désirs de spectacles+Avignon 2012)
Au
"Théâtre Buffon",
Faites
place aux Bouffons
Qui
s'emparent d'Hugo
Et
de ses jolis mots.
La
"Marche implacable des sociétés humaines"
Fait
redécouvrir un monde pas très amène.
On
y côtoie la noire misère et la souffrance
Qui
s’expriment avec passion et éloquence.
Un
Jean Valjean
Très
émouvant,
Très
éprouvant.
Un
coup de vent
Qui
dépoussière,
Sort
des ornières
De
la rivière
Les
pauvres gens.
De
jolis airs
Bien
entraînants
Pour
balayer
Fausses
idées.
Une
comédie musicale
Suffisamment
originale
Pour
mettre en valeur la conscience
Et
rendre l'honneur à l'enfance.
Pour
sauver Cosette
D'affreux
malhonnêtes,
Jean
Valjean, l'honnête,
A
payer, s'apprête.
Des
coupes et des raccourcis,
Pour
chanter des morceaux choisis,
Relater
les scènes inouïes
Que
la musique a éblouies.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr (cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
"Prosper
et George", de Gérard Savoisien. Avec Miren Pradier et
Christophe de Mareuil. (Avignon, 09-07-2012, 15h15) ***
Au
"Théâtre Buffon",
Les
amours se défont,
Mais
servent de prétexte
A
l'écrit de beaux textes.
La
pièce est si bien faite,
Les
répliques s'y prêtent,
Qu'on
la croirait formée
Par
Sand et Mérimée.
Tout
les oppose,
Même
leur prose.
Lutte
intestine,
Phrases
divines.
Passion
dévastatrice
Qui
bouleverse l'actrice.
Ils
s'enivrent de mots
Qu'ils
figent en émaux.
Quand
ils s'affrontent
Sans
nulle honte,
C'est
au papier qu'ils livrent
La
vie qui les délivre.
Dans
une magnifique joute oratoire,
Ils
expriment leurs pensées libératoires.
George
: "Je dois écrire pour être libre"
Et
elle doit être libre pour écrire.
Duo
fort bien interprété
"Avec
flamme et simplicité",
Mais,
luttant à armes égales,
Leur
amour leur sera fatal.
Si
"déjà une femme écrivain fait jaser"...
C'est
bien sous les quolibets qu'elle est écrasée.
Relever
la tête et s'habiller en garçonne,
Cela
perturbe les hommes et les désarçonne.
"C'est
la première fois que je rencontre
"une
femme que je ne domine pas."
Elle
: "Ma vie n'est faite que de déchirures."
Lui
: "La mienne n'est faite que de malentendus."
Elle
: "A travers toi, je me suis mise à m'aimer."
Lui
: "Il te manque d'aimer la vie plus que les mots."
Leur
"passion dévorante"
Fit
une prose ardente.
Superbement
écrit
A
travers pleurs et cris.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr (cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
"Une
Vie sur Mesure", performance théâtro-musicale de et par Cédric
Chapuis. (Avignon, 08-07-2012, 21h45) **** (Désirs de
spectacles+Avignon 2012)
Au
"Théâtre du Chêne Noir"
D'Avignon,
tombent chaque soir
De
très belles notes d'espoir
Pour
conter une grande histoire
Où
naïveté désarmante
Rime
avec œuvre très touchante.
A
la lueur de sa mémoire,
Sur
les chapeaux de roue, démarre
Un
rêve d'amour en fanfare
Qui
séduit et émeut dare-dare.
Il
a le rythme dans la peau.
Superbe
leçon de tempo
Qui
nous va jusqu'au fond des os,
S'incrustant
dans notre cerveau.
Par
lui, la musique expliquée,
A
cessé d'être compliquée
Et
l'on a enfin deviné
Ce
qui le pousse à se ruiner.
Il
nous fait partir en voyage
Le
long de très lointains rivages.
Les
sons ne sont plus si sauvages
Quand
on apprivoise l'usage.
Dans
un solo de batterie
Qui
le met soudain en furie,
Jouant
des mesures en folie,
Il
nous fait partager ses envies
Qu'il
a accompagnées d'un texte
Qui
sert de superbe prétexte
A
la déclaration d'amour
A
sa batterie de toujours.
"Tic
et Toum ...
Un
truc génial avec la batterie,
c'est
qu'on n'a pas besoin
d'un
instrument pour en jouer ..."
"Pourquoi
jouer tant de notes alors
qu'il
suffit de jouer les plus belles."
"L'équilibre
des sons, tout
doit
être parfaitement harmonieux."
"Plus
qu'un rêve, c'était un fantasme !"
Un
univers psychédélique
Où
le règne de la musique
Allie
au côté sympathique
L'enivrant
plaisir du public.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
"L.O.V.E.
... A Nat King Cole Tribute" (Avignon, 08-07-2012, 19h10) **
(Désirs de spectacles + Avignon 2012)
L'hommage
à Nat King Cole,
Orchestré
par "Sunny Side Quartet", très drôle,
Venu
du vieux continent,
Est
habilement rendu ...
Au
"Théâtre du Cabestan".
Naviguant
dans le bain,
Années
Trente du
Tout
Américain,
King
Cole, roi
Inoubliable
du jazz est célébré.
No,
"No french in my show !" s'est écriée
Gentiment
la
Chanteuse
qui a
Obligé
ses musiciens à
L'abandon
de leur langue maternelle
En
traduisant l'immortel
Trenet
sans l'ombre d'un remords.
Rétrospective
qui n'a qu'un tort,
Illustrer
trop brièvement la
Belle
époque un rien
Ubuesque,
réjouissante,
Terriblement
excitante.
Eternité
mythique du jazz, quand tu nous tiens ...
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
"Affreux,
sales et gentils", d'après Guillaume Guéraud. Par "La
Petite Compagnie". (08-07-2012, 17h35) ** ( Avignon 2012 +
Envie de théâtre)
"Théâtre
Essaïon" ou bien "Cabestan",
Ils
sont partout "Affreux, sales et gentils".
Deux
enfants s'apprennent à passer du temps,
S'entraînent
à revoir la vie autrement.
C'est
lorsqu'il est kidnappé
Qu'il
connaît la liberté.
Il
s'exerce à s'amuser,
Sans
jeux à utiliser.
Sans
se laisser abuser,
Sans
jouets pour diviser,
Ils
vont enfin deviser
Et
resteront médusés.
"J'ai
pas de console,
J'ai
ma tête", dit-elle.
"Mauvais
perdant,
Tu
vas manger toutes tes dents."
Joli
spectacle qui fait réfléchir.
Sauront-ils
quelques adultes infléchir ?
Le
discours des enfants peut-il fléchir
Le
cœur des parents qu'il faut attendrir ...
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
Bernard
Azimuth passe "A Table !" (Avignon, 08-07-2012, 15h40) *
Au
"Théâtre Le Cabestan",
Il
nous parle, tambour battant,
De
sa longue vie trépassée,
Décousue,
surtout insensée.
"Les
temps du passé",
L'étendue
passée ...
Il
s'étend sur la langue
Et
ses jolies finesses.
C'est
alors qu'il s'empresse
Dans
un rapide big bang
De
manier avec adresse
Des
mots qui soudain agressent.
Quand
un Bernard Azimuth
S'égare
tous azimuts
Dans
une vie familiale
Qu'il
décrit comme infernale,
On
est un peu affolé
D'entendre
ses envolées
Qui
nous submergent à fond
Et
tous les récits défont.
Il
réécrit les contes
En
réglant tous les comptes
De
sa lointaine enfance
Qui
a manqué de chance.
Joué
à cent à l'heure,
One
man show, avec heurts,
Qui
part au quart de tour
Évoquer,
avec humour,
D'un
homme le parcours.
Traits
parfois un peu lourds,
Mais
ça vaut le détour.
Un
essai concluant
Pour
un délit flagrant.
Un
délire cinglant
Où
il voit tout en grand.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
"Maudit
Karma", d'après David Safier. Adaptation et jeu Trinidad.
(Avignon, 08-07-2012, 13h50) **
Au
"Théâtre Le Cabestan",
Elle
perd la notion du temps,
Enfilant
le cardigan
De
justes pensées sans gants.
Elle
jouxte bout à bout
Ce
qui ne tient pas debout,
Le
comique est donc venu
De
ce qui est imprévu.
Sa
parfaite élocution
Provoque
l'admiration
Et
son jeu très naturel
Déboute
le maternel.
Déroute
des préjugés
Qu'elle
a si bien décoiffés.
A
consommer, sans juger
Cette
"Kim Lange" assoiffée.
C'est
sur un petit nuage
Que
se font tous les passages
De
la vie à trépas
De
ce "Maudit Karma"
Au
talent déjanté
Qui
nous a enchantés.
Un
rafraîchissement
Qui
fait grincer des dents.
Quand
vient le nirvana, "s'il avait eu des doutes,
Il
n'avait plus que des certitudes", sans doute.
"Avec
elle, je peux vivre dans l'avenir",
Mais
"avec toi, seulement dans le souvenir".
Comment
remonter le cours de sa destinée,
Afin
de la maîtriser et se dominer.
Car,
si "toi seule est responsable de ta vie",
Le
spectacle de Trinidad nous fait envie.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
"Pourquoi
j'ai mangé mon père", d'après Roy Lewis. Adaptation et jeu
Damien Ricour. (Avignon, 08-07-2012, 12h00) *
A
"La Condition des Soies",
Cela
va vraiment de soi,
"Pourquoi
j'ai mangé mon père"
Prend
alors tous ses repères.
Entre
pantomime et palabres,
A
l'âge où l'homme devient glabre,
Du
tréfonds de la préhistoire
Vient
la "transmission du savoir".
Entre
bruitages labiaux
Imitant
tous les bestiaux
Et
invention de la poudre
Sur
méditation de foudre,
L'évolution
du foyer,
Avec
maîtrise du feu,
Entre
soudain en jeu
Pour
pouvoir se choyer.
Le
langage articulé
Finalement
installé,
L'aliénation
familiale
Est
désormais intégrale.
Le
bon déroulement descriptif
De
cette prestation sympathique,
Asséné
avec aménité,
Nous
raconte comment pavoiser.
Un
raccourci significatif
D'un
joyeux "récit initiatique"
Qui
résume bien l'humanité
Quand
on parvient à l'apprivoiser.
Quand
il s'agit de "tuer le père",
Pour,
de l'obscurantisme s'extraire,
La
Génération de 1898, littéraires
Espagnols
et Kafka avaient déjà su nous plaire.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
"Louise
Michel, écrits et cris". Adaptation et mise en scène Marie
Ruggeri. Création musicale Christian Belhomme. (18-03-2012, 18h00)
*** (Envie de théâtre et Avignon 2012)
Au
voûté théâtre "Essaïon",
Envoûtés
par ses réflexions,
Au
récit de ses réunions,
L'égalité,
nous essayons.
Mille
huit cent trente, naissance de Louise,
"Bâtarde
issue du peuple" et de la mouise.
Louise
Michel,
La
rebelle,
N'a
ni la langue dans sa poche,
Et
c'est bien ça qu'on lui reproche,
Ni
un "fil à la patte"
Et
ça, ça les épate.
Au
club de La Révolution,
Elle
fait grande sensation.
Assoiffée
de "science et de liberté"
Elle
défend faibles et opprimés,
Refuse
que la femme
Soit
une friandise
Ou
une "marchandise"
Qu'on
maltraite et affame.
En
soutenant La Commune
Par
des actions peu communes,
Elle
se fait un vrai nom,
Criant
: "Je ne suis qu'un NON".
La
Nouvelle Calédonie,
Ce
n'est pas une colonie
De
vacances,
Où
l'on danse,
Mais
un lieu où, au terme d'un séjour,
On
parvient vite "au terme de ses jours".
Parler
d'émancipation aux Canaques,
Pourrait
leur redonner courage et gnaque.
Affublés
des lambeaux du drapeau rouge,
Ils
chercheraient la liberté qui bouge.
Louise
a connu la prison
Pour
de sociales raisons,
"Artiste
révolutionnaire",
C'est
bien pour cela qu'on l'enferre.
La militante est blessée,
Des
balles l'ont transpercée,
Mais
elle poursuit sa lutte,
Tentant
d'atteindre son but.
Par-delà
sa solitude,
Son
combat fut long et rude.
D'avoir
été, Louise Michel
Nous
a rendu la vie ... belle !
Cet
été, à Avignon,
Elle
y sera pour de bon
Et
c'est sa "détresse infinie"
Que
ses écrits ont réunie.
"Je
ne suis pas ce qu'on murmure
"Aux
enfants de la bourgeoisie,
"Je
ne suis pas morceaux choisis,
"
ni théorie.
"Je
n'ai pas de fil à la patte,
"Je
ne suis pas rouge écarlate,
"Je
ne suis qu'un cri,
"De
ces cris-là qu'on interdit,
"Un
cri de défense,
"Un
cri qu'on pousse à la folie".
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"Une
envie de tuer sur le bout de la langue", de Xavier Durringer.
Par la "Compagnie Les chiens de paille". (17-11-2011,
19h00) * (Envie de théâtre et Avignon 2011)
"Théâtre
de Ménilmontant",
Ils
attendent, prennent leur temps.
Attention,
il faut bien s'asseoir,
La
haine, on a peine à la croire.
Deux
mille onze en Avignon,
Ils
y étaient à l' "Essaïon".
Une
ambiance psychédélique
D'une
intensité dramatique
A
faire bondir tous déclics
Et
l'horreur que cela implique.
Longtemps
on reste à méditer
Désespoir
et atrocité.
Devant
une boîte de nuit,
C'est
là que coule leur ennui.
Un
tableau amer de leur vie,
Que
l'auteur ici nous décrit.
Par
désœuvrement, sans espoir,
Par
écœurement, des histoires
Ils
cherchent le samedi soir,
Dès
que leur bande broie du noir.
C'est
un univers assez noir
Qui
montre de façon notoire
Que
des femmes en grand désespoir
Sont
la proie de vils vicelards.
Dénonciation
de la violence ?
Rompre
... ou rompre le silence ?
Ces
tractations sur le trottoir
N'apportent
que bien des déboires.
Ce
qu'ils nous laissent surtout voir
Est
l'irrespect envers les femmes
Dont
ils détournent jusqu'à l'âme
Et
qui leur servent d'abreuvoir.
C'est
une vision bien cruelle,
Somme
toute, assez réelle,
Sur
un terrain conflictuel
Où
chacun se brise les ailes.
C'est
à l'aide de mots bien crus,
Par
des expressions du vécu,
Qu'on
pénètre à fond leur mal-être
Et
qu'on a l'impression d'y être.
L'écrivain
ne fait que dépeindre
Des
circonstances qu'il a vues
Et
propos qu'il a entendus,
Ces
situations sont à plaindre.
Tous
ces faits, plus vrais que nature,
Par
la tension de l'écriture,
Présentent
de pauvres parjures
Qui
boivent, survivent et jurent.
Un
spectacle à glacer le dos,
Qui
nous mortifie jusqu'aux os,
Mais
chaleureusement joué,
Superbement
interprété.
Excellente
analyse de la société,
Dans
une ambiance hallucinante et hébétée.
Un
texte qui oscille entre vie et linceul,
"Comment
on fait pour partir quand on est tout seul ?"
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
L'Entêtement,
de Rafael Spregelburd, mise en scène Elise Vigier et Marcial Di
Fonzo Bo (14-11-2011) **
"Théâtre
Gérard Philipe",
C'est
les mots que l'on pipe.
A
force de tressauter,
Ils
vont tout faire sauter.
Dans
un ensemble somptueux,
Aux
mécanismes astucieux,
Cet
immense plateau tournant
Recèle
des décors changeants.
Un
énorme pamphlet
Servi
comme un soufflet
Par
une mise en scène imaginative
Et
une scénographie bien explosive.
Ecriture
inventive,
Et
aussi abrasive,
D'une
infinie richesse,
Qui
les idées transgresse.
L'auteur
n'épargne rien ni personne
Et
les comédiens, à fond, se donnent
Pour
défendre ces écrits puissants,
Profonds,
passionnants et foisonnants.
Dans
ce texte brillant,
Subtil
et enivrant,
Pas
de place aux temps morts,
A
l'hameçon on mord.
Leur
gestuelle frénétique
Fait
vivre des moments épiques.
Ce
moyen de communication
S'ajoutant
aux différents langages,
Paradoxes
d'incompréhension,
Peut
engendrer d'atroces carnages.
Mars
1939,
Peut-on
espérer du neuf ?
En
Espagne, à Valence,
Les
idées deviennent denses.
Et
c'est sans complaisance
Que
les armes en cadence
Entrent
bien dans la danse,
Mutilant
le silence.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr (cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
Je
me sers d'animaux pour instruire les hommes, spectacle en musique
autour des Fables de La Fontaine, (13-11-2011) * (et Avignon 2011)
Au
"Théâtre Douze", ils se déchaînent
Pour
se débarrasser de leurs chaînes,
En
invitant Jean de La Fontaine
Dont
ils ont extrait une dizaine
De
fables, contes et menues scènes.
La
"Compagnie Aigle de Sable"
Nous
présente de belles fables
Qu'elle
conte d'un air affable
Afin
de nous rendre aimables.
Au
son de la harpe qui tempère
Les
ardeurs de ceux qui vocifèrent,
Faut-il
que la servante obtempère
Pour
servir son maître si prospère ?
Les
animaux feront la leçon
Et
montreront à tous, pour de bon,
"Qu'il
ne faut se fier à personne"
Pour
ne pas être dupe qu'on sonne.
S'il
a pu "instruire les hommes",
C'est
ce que nous verrons en somme.
Et
ces animaux que l'on nomme
Pourraient
bien valoir tous les hommes.
Et
au grand règne de l'illusion,
Ne
ménageons pas les allusions.
Un
trio de trublions
Invite
à la rébellion.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr (cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
Synapses,
aux frontières de l'impossible, influence-calculs-lecture
de pensées. Par Viktor Vincent
(12-11-2011) *** (Désirs de spectacles et
Avignon 2011)
Au
"Théâtre Trévise"
Souffle
une forte bise
Qui
monte et puis qui brise
Les
portes du réel.
Est-ce
surnaturel
Que
ce grand potentiel
A
découvrir un ciel
Eclairé
d'irréel ?
Par
d'habiles mystères,
Pouvoirs
de suggestion,
Puis
beaucoup d'illusion
Et
de persuasion,
Il
découvre sur terre
Qu'avec
d'autres façons,
De
la concentration
Et
de l'observation,
Il
peut influencer
Nos
choix et nos pensées.
On
ne peut résister
A
cette volonté.
Il
devance nos attitudes
Avec
calme et sérénité,
Car
il possède l'aptitude
A
tous nous envoûter.
On y
prend vite goût
Et
l'on sort enchanté
Et
métamorphosé,
Séduit
par-dessus tout.
Dangereux
mentaliste
Qui
voit en nous des pistes
A
gravir en cycliste,
Tel
un équilibriste.
Bon
gros nounours,
Garçon
de courses,
Lancé
aux trousses
Sans
nulle frousse,
Cet
"Attila"
Passe
par là.
C'est
le bon choix
Et
l'on y croit.
Il
dit : "Notre liberté n'est qu'une illusion",
Tout
au long du spectacle il y fait allusion.
Car
ce sont bien les images subliminales
Qui
produisent ce bel effet phénoménal.
Objets
de son étude,
On
traverse en absurde
Son
esprit très logique
Qui
tout le temps s'applique.
Son
extrême rapidité
A
deviner et calculer
Dévoile
notre intimité
Et,
en nous, fait tout basculer.
Aux
frontières de l'étrange
Rien
ne lui est impossible,
Puis,
quand rien ne le dérange,
Il
reste alors impassible.
Spectacle
surprenant,
Vivant
et haletant.
On
en ressort content,
Heureux
de ce bon temps.
Subjugués
par tant de prouesses,
Car
il tient vraiment ses promesses,
C'est
à Avignon, au "Palace",
Que
Viktor Vincent a sa place.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
"Virtuoses
de l’Etrange", dans le cadre du sixième festival magique du
Trévise (01-10-2011) ** (Désirs de spectacles et Avignon 2011)
C'est
au "Palace"
Qu'on
se délasse.
Au
"Palais-Royal",
C'est
Monsieur Loyal.
A
"La Luna",
C'est
mieux que ça.
C'est
au "Trévise"
Qu'on
se ravise
Et
que l'on vise
A
satisfaire
Tout
le public
Et à
lui plaire
En
un déclic.
C'est
électrique
Et
puis comique.
Vive
Julie,
Pleine
de vie !
Jongleuse
de chapeaux
Faisant
son numéro
Sympa
et rigolo,
Incluant
du clownesque
Pour
le côté burlesque.
Aussi
Yukki,
Toujours
ravi !
Des
accessoires en furie
Pour
décrire un monde en folie.
Jeune
lanceur de diabolo
Qui
manipule, avec brio
Et
hardiesse, les deux yoyos
Qui
cerclent l'atmosphère, très haut.
Incroyable
Rémi Larrousse
Qui
a plus d'un tour dans sa trousse !
Larrousse
? Il connaît tous les mots du dictionnaire
Et
avec foi les fait valser sur tous les airs.
Il
aspire, lettre après lettre, les inspirations
Du
public, les mêle, les entremêle.
Les
lettres surgissent, bondissent,
S'échappent
de l'assistance,
Comme
extirpées du fond de notre âme
Pour
former le mot attendu avec flamme.
Enfin
Djoé ...
Et
ses idées !
Le
bonimenteur,
Assez
bon hâbleur
Et
plutôt farceur,
Étale
sa science
En
des conférences.
L'art
ou bien cochon,
Tout
sujet est bon
Pour
la dérision.
Benoît
et Angélique,
Fameux
couple de mimes,
Dans
un irrésistible
Concours
de danse
Sans
défaillance,
Mais
compétence.
Un
moment idyllique !
Un
petit bijou d'ingéniosité,
Jubilatoire
et plein d'humanité.
Ensorcelant
Rémi Larrousse
Dont
les piques donnent la frousse.
Pour
lui, les pages n'ont plus de secret.
Écrites
ou redevenues blanches,
Elles
se tournent avec respect.
Dans
le vif du sujet, elles tranchent.
Puis
Maria,
Hou
là là !
Hulla
hop
Qui
galope.
Les
magiques cerceaux,
Un
numéro très beau
Nous
emmène aussitôt
Dans
un univers aux
Féeriques
anneaux.
Tous
ces "Virtuoses de l'Etrange"
N'ont
pas fini de nous étonner
Car,
à chaque séance, les artistes changent
Afin
de mieux nous impressionner.
C'est
ainsi, par de savants mélanges,
Qu'ils
parviennent à nous bien berner.
Comme
de véritables archanges,
Ils
font tout pour nous illusionner.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Proudhon
modèle ... Courbet, de Jean Pétrement (25-09-2011) ** (et
Avignon 2011, Espace Roseau)
"A
La Folie Théâtre", théâtre de folie,
Se
découvrir Femme, serait-ce une folie ?
Anarchie,
rêves, trêves et philosophie,
Quatre
personnages vont combler leurs envies.
"Arrête
de bouger,
J'peux
plus travailler",
Crie
le peintre Courbet
A
son modèle sujet.
Gustave
qui se courbait sur la luxure
"Est
un homme en accord avec sa nature",
Ne
considérant la femme, son modèle,
Que
comme un objet, se devant d'être belle.
Jenny
: "Vous croyez qu'il peut y avoir
Des
droits pour l'un, qui ne soient pas
Des
droits pour l'autre ?"
Courbet
: "Mais que veux-tu à la fin ?"
Jenny
: "Obtenir l'affranchissement
Civil
des femmes !"
Proudhon
: "La femme n'est pas seulement
Autre
que l'homme, elle est moindre, son
Sexe
constitue une faculté en moins. Là où
La
virilité manque, le sujet est incomplet."
Jenny
: "Ah ! Excusez-moi de vous interrompre,
Messieurs,
mais vos intelligences viriles,
Entières
pour tout ce qui a trait à l'homme,
Sont
comme châtrées dès qu'il s'agit de la
Femme.
Cerveaux hermaphrodites ... !"
Proudhon
: "La femme n'est pas ma moitié.
Je
suis la tête, elle est le cœur. Je l'aime
Comme
on aimerait sa jambe ou sa poitrine.
C'est
une portion de moi."
Hypocrisie
et moralisme,
Politique
et aussi mutisme,
Mégalomanie
Et
misogynie,
Qui
fera le tri ?
Parmi
tant de mépris ?
Et,
surtout, à quel prix ?
Courbet,
Proudhon,
Haussent
le ton.
Duo
explosif
Qui
s'affronte à vif,
Se
défiant sans cesse.
Sans
aucune caresse
A
travers le langage,
Toujours
ils s'agressent.
Et,
c'est sans ambages
Qu'ils
exposent à leur avantage
Leurs
idées et choix décisifs.
C'est
par leurs propos subversifs
Qu'ils
échangent leurs réflexions,
En
abordant, avec passion,
Grand
nombre de sujets de fond.
"Manifeste
du réalisme",
Pureté
et idéalisme,
Mais,
pour "faire de l'art vivant",
Il
lui faut être un bon vivant.
Truculent
à souhait,
Et
tout serait parfait
Si
leur idéalisme
Était
vraiment civisme.
Excellemment
interprété.
Une
peinture haute en couleurs
Qui
retrace toute l'ardeur
De
leur conflit de liberté.
Mais,
"à la liberté des femmes",
Y
pensent-ils tous ces infâmes ?
Jovialité
jusque dans l'âme,
Égalité,
"jamais" ... Mesdames !
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr (cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
"Roméo
et Juliette", de Shakespeare. Adaptation Cécile Leterme.
Comédiens et musiciens de "La Compagnie Le Vélo Volé"
(08-11-2011) *
Au
"Théâtre du Lucernaire",
La
haine déchire les airs,
Réduit
l'amour à un désert.
Version
rajeunie qu'on y sert,
Un
brin réactualisée,
Rafraîchie
et dépoussiérée.
"Roméo
et Juliette",
Une
rencontre de fête
Qui
leur tourne la tête,
Un
amour de défaite
Entre
haine et conquête.
"Roméo
... et Juliette"
Sur
une escarpolette
En
guise de balcon,
On y
croit pour de bon
Et
on part en goguette.
Un
début cadencé,
En
noir et blanc dansé.
Précieux
coups de chapeaux
Pour
des moments très beaux.
Des
chants, de la musique,
Une
épopée pudique.
Des
combats magistraux
Réglés
de main de maître.
Précis
corps à corps d'êtres
Se
frottant aux arts martiaux,
S'affrontant
au couteau.
Coups
de poing et à mains nues,
Ils
tombent souvent des nues.
Fauchés
par les bâtons,
Boken
d'aïkido,
Ils
décrivent des ronds
A
faire froid dans le dos.
"Roméo
et Juliette",
Une
bien triste quête,
Car
quand l'amour nous guette,
Carcan
ou serre-tête,
Sinistre
ou d'opérette,
C'est
quand même très chouette.
Rancunes
immortelles
Rongeant
le meilleur zèle,
Plombant
leurs jeunes ailes.
Jeunes
loups en querelles,
Fougueux
sang qui ruisselle.
Expression
corporelle
Intéressante
et belle.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"L'Apprentie
sage-femme", d'après Karen Cushman (08-11-2011) **
"Théâtre
Lucernaire",
Elle
sort de l'enfer
Et
"Salle Le Paradis",
Elle
gagne son pari.
Nathalie
Bécue
Nous
sort du vécu.
Ce
regard,
C'est
"Cafard"
Qu'on
la nomme.
C'est
personne,
Car
en somme
Elle
assomme.
Vie
de nonne,
Elle
a faim
L'air
de rien.
Un
bout de pain,
Face
au destin
Qu'elle
prend en mains,
Mais
ne sait rien.
Venue
de rien,
N'espérant
rien,
Apprenant
tout,
Assumant
tout,
Elle
vient à bout
Du
long chemin
Et
ça, c'est bien.
Elle
découvre la vie
Et
aussi un nouveau monde.
Elle
n'a plus qu'une envie,
Mettre
les enfants au monde.
Elle
découvre le rire
Après
avoir vu le pire.
Elle
saura s'affranchir
Et
les obstacles franchir.
Née
"graine de morveuse",
Bordée
de "chiure" pouilleuse,
Ce
"cafard de fumier",
Grandie
à coups de pieds,
Ne
sera plus honteuse
Face
aux méthodes odieuses.
Brave
sous le labeur
Qui
ne lui fait pas peur,
Elle
relève les défis
Qu'à
son seul chat elle confie.
Fluidité,
limpidité,
Simplicité
et vérité,
Dix
onces de sincérité
Et
dix de sensibilité
Puis
quelques soupçons de fierté
Font
une potion de clarté.
Récit
émouvant,
Jeu
captivant
Pour
évoquer les tourments
De
cette pauvre enfant
Qui,
pleine de malice,
Est
devenue Alice.
"PSY
cause(s)", de et avec Josiane Pinson (Avignon,30-07-2011,19h30)
**
Au
théâtre "L'Etincelle",
Elle
fait des étincelles.
A
une patiente qui veut mettre le feu,
Elle
doit apporter réconfort entre deux
Rendez-vous
où chaque vie, plus ou moins bancale,
Est
prestement analysée par voie orale.
Elle
décortique aussi les psychanalystes
Qui,
perdus, finissent par être voyeuristes
Et,
dépassés par un surplus de désespoir,
Sombrent
à leur tour dans un très profond trou noir.
Elle
affronte les souffrances et les faiblesses
Avec
art et une impressionnante justesse
De
ton qui nous permet d'entendre, et d'en rire,
Les
graves situations évoquant le pire.
D'une
voix envôutante,
Et
même ensorcelante,
Elle
aborde les situations les plus déroutantes
Et
aussi celles totalement dégoûtantes.
C'est
avec générosité qu'elle lamine
Ce
qui sur son passage la gêne et la mine.
Avec
humour, c'est une psy qui fait envie
De
venir, dans son fauteuil, déballer sa vie.
"La
Dame sanglante", de Giancarlo Ciarapica. Mise en scène François
Bourcier. Par Antonia Malinova, Maud Imbert. (Avignon, 29-07-2011,
19h35) ***
Au
théâtre de "L'Alibi",
Une
Erzebeth de Bathory
N'a
guère besoin d’alibi.
Naguère,
des autres elle a ri,
Relevant
le moindre défi.
La
férocité du propos,
D'où
se détache chaque mot,
Est
merveilleusement servie
Par
deux actrices de génie.
Dans
cette sanglante version,
D'une
folle imagination,
Mise
en scène, sons et bruitages,
Musique
entourant le tapage,
A
l'unisson pour ce carnage,
Revenu
d'à travers les âges.
Interprétation
fascinante
De
criminelles terrifiantes.
Elles
exultent dans la torture
En
infligeant des meurtrissures.
Âmes
emplies de flétrissure
Que
seule chaque mort rassure.
De
sang frais, vivent ces ordures.
Mille
victimes ... une imposture ?
Nécessaire
était que cette macabre histoire
Fut
sue, pour n'être plus auréolée de gloire.
Une
scénographie grandiose
Pour
des tueuses virtuoses.
Quand
le crime se fait art,
Que
cette horreur se fait tard,
On
oublie l'esprit fêtard
Pour
s'évanouir à l'écart
Et
pour méditer sans regards.
On
en sort l'esprit hagard.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"Premier
amour", de Samuel Beckett. Co-Réalisation Les Déchargeurs.
(Avignon, 29-07-2011, 16h40) *
Au
théâtre "Les 3 Soleils",
C'est
là que l'amour s'émerveille,
Au
pied de l'éternel sommeil
Qu'aucun
souvenir ne réveille.
C'est
de l'amour passion
Qu'il
est ici question
De
façon dérisoire
Et
même illusoire.
Vision
quelque peu sombre
D'un
amour de pénombre
Qui
se nourrit de l'ombre
Répandue
sur les tombes.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"La
Part Egale", écriture et interprétation Chloé Martin. Mise en
scène Anne Marcel. (Avignon, 29-07-2011, 11h00) *****
"Théâtre
du Petit Louvre",
Un
grand spectacle qui l'ouvre
Pour
dénoncer les dérives
De
ceux qui poussent à la dérive
Les
femmes laissées sur l'autre rive.
Un
déménagement qui déménage
Et
décolle sur les chapeaux de roue.
Elle
fait face à tout le surmenage,
Sort
victorieuse de toute la boue.
C'est
dans la "Salle Van Gogh"
Qu'elle
nous dresse un tableau
Des
mots plus ou moins égaux
Et
où se perd notre égo.
En
fendant tout grand la bogue
Des
idées très comme il faut,
Elle
serpille bien à chaud
Et
démêle le vrai du faux.
Elle
se joue des mots du dictionnaire
Dont
elle analyse tous les travers.
Pour
les faux-semblants elle s'est surpassée,
Ne
ratant rien, ne laissant rien passer.
Elle
tranche dans le vif
Des
idées préconçues,
A
grands coups de canif
Dans
les idées reçues.
Par
elle, les idées revues
Ne
passent plus inaperçues.
S'opposant
aux déconvenues
Qui
pour certains tombent des nues,
Elle
rend à la femme
Ses
titres de noblesse,
Prouvant
qu'avec hardiesse
On
peut sauver son âme.
L'égalité
des sexes,
Vécue
et corrigée.
Un
excellent prétexte
Pour
ne rien négliger.
Avec
beaucoup d'humour,
De
talent et brio,
Ecriture
d'amour
D'un
texte vraiment beau.
Une
œuvre intelligente,
Fine
et très élégante,
Qui
n'est jamais vulgaire
Et
ne veut pas la guerre.
Percutante,
Bien
pensante,
Mieux
causante,
Mais
disante.
C'est
vivifiant
Et
édifiant.
C'est
un fortifiant
Que
l'on prend confiant.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"Le
Monologue de La Femme rompue", de Simone de Beauvoir. Avec Fane
Desrues. (Avignon, 28-07-2011, 18h45) **
"Théâtre
La Luna",
La
femme s'affirma.
Simone
de Beauvoir
Réveille
la mémoire
Endormie
de notre conscience
Et
libère les impatiences
A
prendre son destin en mains,
Ouvrir
le chemin vers demain.
C'est
"La Femme rompue",
Brisée
par son vécu,
Repliée
sur elle-même,
Privée
de ce qu'elle aime.
Son
enfant enlevé,
Contre
qui s'élever ?
La
tête relevée,
Il
faut continuer !
C'est
sur la corde raide
Du
grand manque d'entraide,
Qu'elle
se sent glisser
Vers
un néant lissé.
Mais
elle "rêve grand"
Avec
son jeu prenant.
De
la vie, "elle a marre",
Cherche
un autre regard.
"Ma
fille à moi est morte,
Et
on m'a volé mon fils !"
Les
sentiments l'emportent,
Au-delà
des sévices.
"Enfermée,
claquemurée",
Çà
ne peut plus durer.
"J'étais
faite pour une autre planète,
Je
me suis trompée de destination."
Interprétation
criante de vérité,
Tout
en finesse, emplie de sincérité.
De
la hardiesse et de la sensibilité.
Une
grande force, à nous faire méditer.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"Barricades",
d'Alain Guyard, par "La Compagnie des Barriques". Mise en
scène de François Bourcier. (Avignon, 28-07-2011, 12h30) *
"Théâtre
de L'Esperluette",
On
quitte les jolies bluettes
Pour
s'en aller faire la fête,
Avec
ou sans les grosses têtes,
Mais
surtout sans prise de tête.
Tout
autour de ces "Barricades"
Contournées
à la rigolade,
Ils
refont "Hair"
Sur
tous les airs.
Ils
tournent tout en dérision,
Avec
ou cent bonnes raisons.
Une
version haute en couleurs,
Qui
va leurs corps peinturlurer
Et
leurs vêtements barioler,
Pour
l'Histoire transfigurer.
Ils
chahutent bien des valeurs ...
Voir
ainsi les révolutions,
Et
leurs moindres déclarations,
Vécues
avec grande passion,
Nous
apporte un petit frisson.
Une
mise en scène burlesque
Qui
touche parfois au grotesque,
A
pris un parti-pris extrême
De
"folie furieuse" suprême
Pour
aborder les vrais problèmes.
Réflexions
à partir de textes
Utilisés
comme prétextes.
Sortir
de l'apathie nos sexes
Et
qu'ils retrouvent leurs réflexes.
Entre
le tragique
Et
aussi le comique,
On
en perd son latin
Pour
hurler au "Quartier Latin"
Des
chansons venues des Anciens.
Malgré
quelques outrances,
On
entre vite en transes.
Spectacle
à mettre à mort le cafard
Pour
que ressurgisse un peu d'espoir.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"Quand
Même !", (Devise de Sarah Bernhardt) (Avignon,
28-07-2011,11h00) *
C'est
bien à "La Fabrik"
Que
le monde on fabrique.
Sur
une peinture de Courbet,
L'homme,
vers l’œuvre, les yeux courbait.
"L'Origine
du monde"
Qui,
sur la scène gronde,
De
trouvailles abonde
Pour
refaire le monde.
Dans
une version clownesque,
Où
l'on tourne en dérision
Les
pseudo-idées freudiennes
Sur
une absence de sexe
Pour
une petite fille,
C'est
fini le romanesque
Et
ses drôles de chansons.
Voilà
les idées qui viennent
D'une
recherche de prétexte
A
combler ce manque de quille.
Affublées
de costumes de filles
Sortis
tout droit des B.D.
Scotchés
sur des panneaux
A
détacher de bas en haut.
C'est
un bien joli procédé
Qui,
la silhouette maquille.
De
"Martine" à "Tom Tom et Nana",
Elles
nous racontent les nanas.
En
passant par Claire Brétécher,
Avec
insistance, ébrécher
La
bonne conscience des Humains
Qui
permet que les Femmes soient Rien !
Un
manque de tri dans ce fatras,
Elles
ont puisé dans tous les cabas.
A
trop vouloir faire de l’exhaustif,
Cela
en devient vite poussif.
En
voulant faire du féminisme,
Elles
jouent trop le jeu du machisme.
Dans
leur ivresse de réalisme,
Elles
ont fait un peu de simplisme.
C'est
à l'aide de documentaires
A
dégoûter de la vie sur terre,
Filmés
sur un écran qu'on éclaire
Et
de voix off en surnuméraire,
Qu'un
monde elles veulent refaire.
A
trop jouer sur la femme-objet,
On
pourrait en faire le rejet.
Je
crains que les femmes elles ne desservent
Plutôt
qu'en tous points elles ne les servent.
On
apprécie "quand même" le côté clownesque
Qui
fait passer, "quand même", la pilule ou presque.
Heureusement
"Quand même !"
Qu'on
peut dire Quand ... m'aime ?
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"Cabaret
Tabou", théâtre musical (Avignon, 27-07-2011, 20h30) *
Théâtre
"L'Albatros",
Ils
balancent la sauce,
Sauce
de Boris Vian
Pour
"programme chantant
Et
(surtout) distrayant."
Au
"Cabaret Tabou",
S'invitent
les zazous,
Entre
ancien jazz et swing,
Comme
dans un dancing.
Souvenir
de ce temps,
Un
spectacle sanglant.
Hommage
à Boris Vian,
Un
spectacle cinglant,
A
l'humour percutant.
Accordéon,
Accordez
donc ...
Clarinette
en fête,
C'est
très chouette en fait !
Puis
contrebasse, harmonica,
Pour
oublier tous vos tracas.
Alto,
saxo et compagnie,
Heureux
de nous donner l'envie
De
venir oublier nos ennuis,
D'écarter
pour un soir nos soucis.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"Elle
était une fois ...", conte musical d'Anne Baquet, soprano.
Damien Nédonchelle, piano. (Avignon, 27-07-2011, 19h15) **
C'est
au "Théâtre du Balcon"
Que
montent de bien jolis sons.
Dans
sa nouvelle création,
De
bien jolies imitations.
Anne
Baquet
Met
le paquet
Pour
nous conter
Airs
enchantés.
Accordéon,
Jolis
flons-flons,
Et
soprano
Pour
un piano.
Comédie
musicale
Et
aussi théâtrale,
Pour
une cantatrice,
Aussi
très bonne actrice.
Son
grand jeu nous régale,
Humour
phénoménal.
Elle
est vraiment géniale !
Un
talent de comique !
Elle
n'est jamais statique
Et
toutes ses répliques,
A
tous sujets, s'appliquent.
Attachante
Et
touchante,
Elle
est irrésistible,
Totalement
crédible,
Parfaitement
audible
Et
fait sauter les fusibles.
A
tout public, accessible.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"Métronome",
par "Les Cinq de cœur". (Avignon, 27-07-2011, 17h30) **
C'est
au "Théâtre du Balcon"
Qu'ils
décollent le mur du son.
C'est
maintenant, à Avignon,
Qu'ils
s'éclatent sur leurs chansons.
C'est
"Station Bastille, au métro,
Qu'ils
attaquent le "Boléro"
Et,
A Capela, les solos,
Interprétés
avec brio.
Un
ténor et deux sopranos,
Pour
de magnifiques trios,
Alto,
baryton, pour duos,
En
un mélange de tempos.
La
mise en scène des tableaux
Est
bien faite, sans rien de trop.
Ils
déposent leur lourd fardeau
Pensé
sur le quai du métro.
Subtiles
jeux sur vidéo,
Humour
servi sur un plateau.
Faire
de bien jolies photos,
En
regardant leurs numéros,
Ne
serait vraiment pas de trop.
Une
comédie musicale
Très
bien conçue et pas banale.
Une
jolie scénographie
Qui
ne fait vraiment pas un pli.
Ils
épluchent le répertoire
Qu'ils
moulinent à la passoire,
Décortiquent
le réservoir
Des
chansons où l'on voit tout noir
Et
des refrains tout pleins d'espoir.
Ils
en font un bel assemblage,
Inattendu
et perméable
Aux
sentiments, idées louables
Exploitées
de manière aimable.
"Métronome"
Autonome
Métropole
Jusqu'au
pôle
Métropolitain
Très
loin du train-train.
A
cinq, ils font un tabac,
Et
tout est A Capela.
Ils
sont partout à la fois,
Avec
d'agréables voix.
Nul
besoin d'un très grand orchestre !
On
aimerait qu'ils nous séquestrent
Pour
encore une heure apprécier
Leur
spectacle de qualité,
Totalement
fou, déjanté,
Dont
on ressort tout enchanté.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"Bats
l'enfance", d'Adeline Picault (Avignon, 27-07-2011, 15h45) **
Au
"Théâtre du Balcon",
Sur
scène, c'est la baston.
On
apprend sur tous les tons
A
punir son rejeton.
Ce
serait une comptine
Qui
se chanterait, divine.
"Ah,
vous dirais-je maman",
Bien
jouée très tendrement.
On
n'a que l'air seulement,
Les
paroles s'en sont allées,
Avec
les coups, envolées ...
Sur
support de contrebasse
Qui,
l'atmosphère délasse,
Son
archet bat la mesure
De
l'atroce démesure.
Dix-huit
ans à peine,
C'est
beaucoup de peine.
La
vie, elle aime quand même,
Sans
pouvoir dire ... Je t'aime !
Les
coups ? "une perforation au corps"
Qui
marque plus au-dedans qu'au-dehors.
"Bien
pointue,
La
chaussure,
Très
pointue,
Pour
les coups,
La
blessure."
Phrases
lentes,
Lancinantes,
Martelantes,
Qui
reviennent,
Qui
dégainent.
Les
couleurs,
Les
douleurs,
Les
injures,
La
ceinture,
Des
coutures.
"La
vie.
L'improbabilité.
Bastonnée
par maman.
La
vie.
L'inconcevable.
Rouge,
bleu, violet, jaune.
Pourquoi
?
Préférence
des godasses aux gosses.
La
vie.
Le
concevable.
Pourquoi
?
La
vie.
L'enfance.
Rouge,
bleu, violet, jaune.
La
vie.
L'imperméable.
Rouge,
bleu, violet, jaune."
"Douiller
sa fille,
Une
détente pour maman."
La
musique adoucit les mœurs,
Mais
que fait-elle en cas de peurs ?
"Je
ne te frappe pas,
je
te prépare à la cruauté."
"Je
te rends les coups de pieds
dans
le ventre."
"Plus
je rouille, plus tu dérouilles."
"Je
t'ajoute des marques de chaussures
chères,
très chères, sur le corps,
pour
te donner un prix."
"C'est
pour t'élever, pour me calmer."
Réquisitoire
contre l'enfance battue,
Très
bien joué, avec pudeur et retenue.
Un
ton léger pour parler des sévices,
Passionné
pour évoquer le supplice.
Magnifique
mise en scène,
Suave
et jamais obscène,
Qui
permet la distanciation,
Facilite
la réflexion.
Prestation
plus qu'honorable,
Tout
en finesse et affable,
Pour
narrer l'inénarrable.
Une
émotion incroyable !
La
réflexion de "Bats l'enfance"
C'est
toute la souffrance
Infligée
à outrance,
Dénonciation
de maltraitance.
Comment
expliquer l'inexplicable
Et
tout ce qui est intolérable ?
Une
version admirable
Où
les coups sont imparables.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
La
Gigantea, théâtre musical et visuel, conçu et mis en scène
par "La
Compagnie Les Trois Clés". (Avignon,
26-07-2011, 11h00) ****
"Chien
qui fume"
Nous
enfume
De
sa brume
Que
l'on hume,
D'où
surgissent nombreux personnages
Sous
le grand vent des moindres orages
Soulevant
des dunes au passage.
Une
vertigineuse musique
Qui
à nos oreilles soudain clique
Et
suit pas à pas les marionnettes,
Animant
leur âme. C'est très chouette.
Enveloppés
de leur frénésie,
On
est grisés par leur poésie.
Plongée
en extase intemporelle.
On
pénètre un monde exceptionnel
Où
la réalité, atroce et belle,
Nous
entraîne vers les sommets de l'irréel.
Utilisant
tous les accords du surréel,
On
fonce vers ce qu'on voudrait surnaturel.
Percussions
brésiliennes, Sabumba, Pandeiro,
Divers
outils de bricolage, puis piano,
Multiples
sources sonores, harpe et Berimbau.
On
traverse les déserts et pays du monde,
Voyage
visuel et par la voix des ondes,
Pour
dénoncer les enfants soldats et les bombes.
"La
Gigantea" ?
C'est
gigantesque ... ah !
On y
entre de ce pas,
S'éblouir
de leurs éclats.
Performance
époustouflante,
De
vivacité soufflante.
Les
bruitages et le son,
Tout
est à l'unisson.
Une
diversité
D'objets
y a cité.
Une
infinité de décors
Pour
mieux les apprécier encore.
Dans
un incroyable univers
D'acrobates,
de plasticiennes,
De
danseuses ou comédiennes,
Comédiens
ou marionnettistes,
Musiciens,
chanteuses et harpistes,
A
tous, on donne le feu vert.
Une
histoire sans paroles,
Bruissante
et qui s'auréole
D'un
grand univers sonore
Multiple,
créatif, fort.
Grandiose
et impressionnant,
Original,
haletant,
Diabolique
et envoûtant,
Surprenant
et déroutant,
Infiniment
magique et fastueux,
Vraiment
féerique et majestueux.
Dans
leur forêt profonde,
On
fait le tour d'un monde
Jusque-là
inexploré
Et,
loin d'être éploré,
On
en ressort magnifié.
On
se sent tout petit
Face
à leur gigantisme.
On
en reste ahuri
Et
saisi de mutisme.
Devant
leur magnifique création
Et
leur si sublime interprétation,
On
se sent pousser des ailes,
Tant
on admire leur zèle.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avigon 2011)
Histoire
du Tigre, de Dario Fo (Avignon, 26-07-2011, 12h30) *
"L'Art
en Scène Théâtre",
Lard
ou cochon sur âtre.
Viande
bien grillée
Pour
tigre affamé
Un
départ sur les chapeaux de roue,
A
travers les chemins qu'il troue.
Une
longue course dans la brousse
Où
il doit faire face à sa frousse,
Dans
le lointain de la Mandchourie.
"La
Marche de vingt-cinq mille li."
Bien
loin de l'immense boucherie,
Il
dénonce oppression et tuerie.
Par-delà
ses malheurs dont on rit,
Ce
rescapé d'une grande guerre
Nous
apprend à découvrir la terre
Et
nous approprier ses mystères.
A
l'instar de Rémus et Romulus,
Nourri
du lait de la tigresse, en plus.
Un
voyage au pays de la politique,
Tout
autour d'une terrible dialectique
Que
le bon comédien Benoît Chauleur
Nous
fait vivre avec ardeur et chaleur.
Il
nous plonge au cœur même du burlesque
Grâce
à ses grandes qualités simiesques.
Interprétation
riche et visuelle
Où
éclate sa gestuelle.
Un
talent de conteur chinois
Pour
un repas corné de choix.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Le
Gorille, de A. et B.
Jodorowsky, d'après
Kafka (27-10-10) *****
Au
Lucernaire, on saute en l'air !
Kafka
qui, dans son immense oeuvre,
a si
bien décrit l'appareil judiciaire,
démêlé
son inextricable labyrinthe,
singé
l'absurdité de son système
et
poussé au paroxysme la parodie
de
justice, Kafka ne renierait pas
l'adaptation
faite de ce gorille
grandiose
qui nous invite à réfléchir
sur
nos comportements et nous
offre
une belle leçon d'humanité !
Jodorowsky
?
Il a
besoin d'un espace dépouillé
Afin
de pouvoir s'épouiller
Et
exprimer sa magnifique gestuelle,
Incroyable
expression corporelle ;
Car
c'est avec une grande souplesse
Qu'il
nous fait partager sa prouesse.
Sa
puissance simiesque occupe toute la scène
Et
nous tient en perpétuelle haleine.
Performance
physique d'une bête de scène,
Bondissante
sous le maquillage
Qui
ne lui donne plus d'âge,
Dans
un costume sur mesure
Digne
de sa généreuse démesure.
Jodorowsky
?
Doué
d'un mimétisme irrésistible,
Il
s'incarne et devient son propre combustible.
Défier
les comportements humains, il ose !
On
assiste à une véritable osmose
Entre
le jeu, le phrasé, la musique
Où
le tragique fait place au ludique.
Et
au(x) travers de tous les propos qu'il expose
Tout
vole, éclate, implose et explose :
Mise
en scène, mise en espace, mise en abîme,
Bref,
son interprétation touche au sublime.
"Regards"
lucides pour une magnifique
"Description
d'un combat", lutte animale
et
humaine, avec peu de place pour les
sentiments
de "Felice Bauer" et les
"Lettres
à Milena", mais débarrassé de la
"
Lettre au père", lèpre qui gangrène la vie
de
Franz Kafka.
Jodorowsky "Métamorphose" l'écriture de
Kafka
sans la trahir : "d'un trait de plume, on
m'avait
donné une âme". De sa "Première
souffrance",
il tire sa force. De l'homme,
il
fait "Le Procès" et dresse un "Verdict"
à
l'envoyer dans un "Terrier" à "La Colonie
pénitentiaire",
au-delà de "L'Amérique", bien
loin
de la vie de "Château".
C'est
sur "Un rêve" que s'achève l'aventure
humaine
de cet extraordinaire gorille qui,
à
son tour, juge les éminents membres de
l'académie
:
"Qui
êtes-vous pour me récompenser ?"
"C'est
moi qui vous décernerai une
récompense
le jour où votre corps (ou coeur)
se
transformera en pur esprit."
Entré
singeur, on ressort songeur …
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"Le
Cirque des Mirages", Cabaret (Avignon, 26-07-2011, 22h30) ***
C'est
dans le vaste théâtre du "Chien qui fume"
Qu'on
est saisi entre le marteau et l'enclume,
Entre
rire et stupeur, dans l'antre des fantômes
Qui
ne nous quittera plus jusqu'à notre home.
Le
grand retour de Nosferatu le Vampire
Qui
nous décrit le meilleur mais surtout le pire.
Son
corps dégingandé règne sur cet empire.
Souple
et filiforme, il étend ses tentacules
Démesurées
et fait battre nos ventricules.
Tout
au bout de ses mains poussent d'immenses ailes
Qui
se déploient au-dessus de nous avec zèle.
"Vous
m'avez greffé des mains de poète ... "
Avec
lui, on en reprendrait bien pour perpète !
La
rapidité d'exécution de ses gestes
Le
fait planer ainsi que la plus sombre peste
Pour
tordre les plus ancrées de nos habitudes
Et
fissurer nos idées reçues, même rudes.
Il
secoue notre cervelle
Par
ses expressions nouvelles.
Il
tisse sa toile d'araignée
Afin
de mieux nous égratigner.
Quand
cette divine chauve-souris
Nous
regarde, on est vite éblouis.
Dans
le vertige du piano
Qui
nous entraîne très haut,
Il
projette son extraordinaire voix
Et
ses textes originaux nous laissent coi.
Belzébuth,
Satan ou bien encore Le Diable,
Par
Yanowski sont évincés quand il s'endiable.
Funambule
des mots
Qui
s'attaque aux maux,
Magicien
des idées
Qu'il
secoue, décidé,
Jongleur
de poésie
Dopé
de magnésie.
Mime
de tous les rythmes,
Virtuose
en séismes,
Contorsionniste
du vocabulaire, à pattes,
Chanteur
tout droit issu "d'un manoir des Carpates".
Toute
cette soirée,
Il
nous a subjugués
Par
ses textes mordants
Qui
ont du répondant.
"Parker,
au piano et Yanowski, au chant,
Ont
inventé Le Cirque des Mirages,
Sorte
de cabaret théâtre expressionniste
Et
fantasmagorique à l'univers trouble et
Envoûtant,
qui défie nos sens, bouscule
Nos
habitudes, explose nos carcans.
Le
Cirque donne à voir, à entendre, à rire,
A
penser. C'est une expérience totale,
Musicale,
visuelle, textuelle, à la fois
Violente
et poétique."
Un
ensorcelant duo
Qui
fonctionne avec brio.
"Le
Cirque des Mirages"
S’envole
vers les nuages !
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"L'événement",
d'après le texte d'Annie Ernaux. (Avignon, 26-07-2011, 18h20) *
"Théâtre
Girasole",
"L'événement"
s'envole.
Version
beaucoup trop statique
Pour
ce texte magnifique.
C'est
dommage
Car
la rage
D'Annie
Ernaux
N'a
plus d'écho.
Soudain,
elle s'anime,
Son
visage s'éclaire
Et
ses propos fort clairs
Sont
alors unanimes
Pour
traverser l'épreuve
Qui
se doit anonyme,
Donc,
sans garder de preuves.
Question
d'avortement
Clandestin.
Et ce mot,
"C'était
une chose qui n'avait
pas
de place dans le langage."
Surtout,
lisez le livre
Qui
la femme délivre.
Texte
de référence
Pour
tête bien pensante.
Une
écriture percutante,
Pointue,
tendue et lancinante.
Une
narration fascinante,
Un
tracé de force sanglante.
Spectacle
à savourer,
Même
les yeux fermés.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"84,
Charing Cross Road", de Helen Hanff (Avignon, 26-07-2011, 15h55)
**
C'est
au "Théâtre Le Petit Chien",
Dans
un univers de livres rares
Qui
tous se monnayent en dollars,
Qu'une
amoureuse de livres anciens
Cherche
des ouvrages pour trois fois rien.
Cette
spirituelle Américaine,
De
surcroît, ludique écrivaine,
S'adonne
à la correspondance
Joyeuse
et pleine de bon sens,
Fertile
et fort intéressante,
Agréable
et rafraîchissante,
Avec
un authentique libraire
De
la très vieille et noble Angleterre.
L'opposition
des caractères
Rend
le duo irrésistible.
Il
ne s'agit pas d'adultère
Mais
de complicité audible.
L'un
guindé, l'autre populaire,
Ce
duo joyeux et risible
Nous
fait voir, des choses, l'envers
Et
des liens qui se nouent, tangibles.
Fort
bien joué
Et
enjoué,
Un
vrai régal,
Original.
A la
vie, à la mort,
Un
somptueux décor
Qui
respire le cuir
Et
le plaisir de lire.
Du
cousu main
Sur
parchemin
"Relié
pleine peau",
Et
ça, c'est beau !
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"Abilifaïe
Leponaix", de Jean-Christophe Dollé (Avignon, 26-07-2011,
13h45) **
C'est
au "Théâtre Alizé"
Qu'ils
ont les ailes brisées
De
ne pas entendre : "Je t"aime ! "
Çà,
pour eux, c'est un vrai problème.
Abilifaïe
?
Où
est la faille ?
"Abilifaïe
et Leponaix",
Manque
d'amour et pas de sexe.
Médicaments
que, par réflexe,
On
ingurgite sans complexes,
Contraint
et forcé, en tous contextes.
Courrez
découvrir ce puissant texte
Qui
"tord le cou aux idées reçues",
Vous
ne serez vraiment pas déçus.
"Il
n' y a personne, mais vous pouvez entrer."
C'est
sur cette phrase que tout va se centrer,
Que
les "puissantes pensées" vont se concentrer.
Un
peu comme on entre dans une tête vide
Et
que, pour la peupler encore, on soit avide.
Pour
échapper à son "esprit décomposé",
Il
faut, une structure se recomposer.
Pour
de nombreux psychiatres, la schizophrénie
C'est
un long parcours et plutôt du pain béni
Qui
les alimente tout au long de leur vie.
Ils
suivent leurs patients, de phobie en phobie.
Quand
ils sont "trop cassés",
Visages
fracassés,
Au
fin fond des asiles
C'est
là qu'on les exile.
A
les traiter de fous,
On y
passe un temps fou.
Sans
cesse se détruire ...
Comment
se reconstruire ?
"Quand
les gens cherchent à
Me
prouver que je suis folle,
Alors
ça me rend folle."
Si
on les dit violents,
"Violent,
c'est le manque d'amour.
Pas
de bisous, pas de câlins,
C'est
ça qui est violent."
Jeu
juste et plein de vérité,
En
finesse et sincérité.
Un
exposé tout en clarté,
Emprunt
de sensibilité,
Pour
une autre réalité.
Venez
"sombrer dans la folie"
De
leurs véritables lubies,
Vécues
sur scène avec génie,
Et
pénétrer leur univers
Qu'ils
aimeraient repeindre en vert.
"Alors,
l'un des papillons s'est approché
de
moi. (...) J'ai vu, dans ses yeux,
l'avenir
et le passé et, pour la première
fois,
l'avenir était plus beau. (...) Et, pour
la
première fois, je me suis sentie
comprise.
Et puis, le papillon m'a touché
la
joue et il m'a dit, Je t'aime.
Je
t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime."
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Les
Gaillardes, de Mickaël Délis, par
"La Compagnie Passages". (Avignon,
25-07-2011, 22h30) *
"La
Compagnie Passages"
N'est
vraiment pas très sage,
A
"L'Espace Roseau",
Sous
son masque si beau.
"Les
Gaillardes"
Sont
paillardes.
[...]
Sont
criardes.
Ces
malades
Nous
baladent
Et
poignardent
Sans
pommade.
Un
jeune auteur
Qui
prend à cœur
Avec
ardeur
Tous
les malheurs.
En
défenseur
Et
redresseur,
Avec
des heurts,
Aussi
horreur.
On
naît, on meurt,
On
hait, on pleure,
En
spectateur,
En
bienfaiteur.
Ils
et elles ont les yeux pétillants de malice
Lorsqu'ils
infligent punition et sacrifice.
Acteurs
très complets, ils jouent sur tous les tableaux,
Fustigeant
la société, attaquant les maux.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"Poéziques",
Cabaret, par "Les Grandes Gueules". (Avignon, 25-07-2011,
14h30) **
Dans
l'ambiance feutrée de "Notre Dame",
Sous
la voûte en ogive de l'église,
Souffle
une voluptueuse brise
Qui,
bien vite, le tapis rouge enflamme.
De
noir vêtus, ils s'offrent la curée
Au
travers des siècles de libertinage,
Poursuivant
des écrivains de tous âges.
Dans
leur paroisse, ces pseudo-curés
Interprètent
leurs superbes cantiques
Par
amour et d'une voix angélique.
Sous
ces antiques voûtes séculaires,
Procurant
une très belle acoustique,
Résonnent
leurs attachantes musiques
A
fendre l'âme et survoler les airs
Qu'avec
eux le public reprend en chœur,
Harmonieusement
et de tout son cœur.
De
Corneille à Musset et puis Rimbaud,
Passant
par Allais, Laforgues et Roubaud,
Louise
Labé et Jean de La Fontaine,
Sans
oublier Baudelaire et Verlaine,
Ou
encore le sublime Queneau.
De
bien divines voix de sopranos
Pour
interpréter leurs oratorios.
Quand
la poésie rejoint la musique,
Si
la musique sert la poésie,
On
obtient le "Cabaret Poéziques"
Qui
nous fait monter au ciel, allez-y ...
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"Flamenco
y Puro", par les "Flamenco Vivo", avec Luis de la
Carrasca. (Avignon, 23-07-2011, 20h50) **
Ce
soir, au "Théâtre de L'Oulle",
Un
pur flamenco qui défoule
Va
enflammer toute la foule.
Impressionnantes
percussions
Qui
font jaillir l'eau du tonneau.
Efficace
et fougueux duo
Transformant
colère en passion.
Ils
ont un sacré caractère
Ces
vrais danseurs de flamenco,
En
faisant vibrer le plateau.
Et
nous, on n'a plus qu'à se taire,
Tellement
c'est diablement beau.
La
voix gutturale et scandée,
Sur
guitares et percussions,
Semble
vouloir nous enlever
Les
tripes, avec émotion.
Leurs
danses, comme une souffrance
Arrachée
de force à la terre,
Pénètrent
le fond de notre cœur
Comblé
par toute leur ardeur.
Danses,
d'inspiration mauresque,
Offertes
en superbe fresque,
Façon
conquistador, héros.
Ils
se posent en toreros
Fiers
et le font avec brio !
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Cyrano,
d'après Edmond Rostand, par
"Viva La Commedia". (Avignon,
23-07-2011, 15h45) **
Au
"Théâtre de L'Oulle",
Là,
le rire déboule.
Versements
qui roucoulent
Pour
attirer les foules
Et
déclencher la houle.
Du
tout cuit, dans un moule.
Une
version burlesque
Qui
joue sur le grotesque.
C'est
du pur grand guignol,
Pour
ceux qui en raffolent.
On
dirait qu'ils racolent.
"Précieuses
ridicules"
Que
ces marquis qui brûlent
Les
planches à outrance,
Entrant
si vite en transe,
Tout
en s'épanouissant,
Ou
en s'évanouissant,
Tombant
sur les rotules.
Mais,
lorsqu'ils interprètent des rôles de femmes,
Ces
messieurs le font bien, on est tout feu, tout flamme.
Ouf
! C'est la tirade des nez
Et
le duel très bien mené,
Qui
seuls sauvent Edmond Rostand
D'un
début qui est consternant.
Notamment
l'acte Un
Qui
n'a plus rien de fin.
Pour
qui aime la farce
Et
le grandiloquent,
On
s'attache aux comparses,
C'est
alors éloquent.
Quand
ce n'est pas surjoué,
C'est
alors bien joué.
Roxane
et Cyrano
Forment
un beau duo.
Intermèdes
musicaux
Pour
transformer les tréteaux,
Chaque
fois entre deux actes
Pour
éviter les entractes.
Et
quand cessent les pitreries,
On
est agréablement surpris.
Quand
ils sont naturels,
La
version devient belle.
A
partir de l'acte Trois,
Alors
là, vraiment, on y croit.
A
retrouver Rostand,
On
en devient tremblant.
Une
fois habitués,
On
est vite charmés
Par
le texte puissant
Du
grand Edmond Rostand
Et
on est subjugués
Par
sa grande beauté
Qui
n'est plus estropiée.
Ils
n'ont pas perdu pied
Et
se sont rattrapés.
Toujours
aussi émouvant
Et
même bouleversant.
Et
le délire de la fin
Satisfait
enfin notre faim.
Rostand
est toujours apprécié
Et
c'est beau à en pleurer !
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
La
Pitié Dangereuse, d'après le roman de Stefan Zweig. (Avignon,
23-07-2011, 13h55) **
Somptueuse
valse viennoise
Pour
que l'Histoire se déboise.
Dans
des costumes, "façon Sissi",
Un
autre drame se joue ici.
"Théâtre
de L'Oulle",
L'action
se déroule
Entre
Edith et le lieutenant,
Pris
au piège des sentiments.
Edith,
belle et paraplégique,
Est
l'enjeu d'un jeu dramatique.
"Et
n'oubliez pas que vos visites
sont
précieuses, il faut continuer."
Par
tous, il est pris en otage,
Prisonnier
adoré en cage.
Alors,
comme dans un mirage :
De
l'argent, pour un mariage !
Pitié
? Arme à double tranchant
Qui
transforme les sentiments,
Se
servant d'un odieux chantage,
Favorisant
les bons usages,
Négligeant
les mauvais présages,
Utilisant
les personnages
Qui
dérivent sur un nuage,
Perdant
pied au bord du rivage.
Aucun
soin, ni aucun massage,
N'a
pu guérir ce beau corps sage,
N'a
eu raison de son jeune âge
Qui
palpite sous son corsage.
Dans
la profondeur des tourments
Et
par un habile engrenage
Qui
va provoquer un carnage,
On
fonce dans les faux-semblants.
"La
pitié est dangereuse,
on
ne peut jouer impunément
avec
les sentiments des gens."
Tel
est le terrible message
Qu'on
nous délivre et qu'on partage.
"Aucune
faute ne s'efface
tant
que la conscience s'en souvient."
Voilà
la leçon qu'on retient.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"Redis
le me", comédie musicale d'après Bourvil et Fernandel, par "La
Comédie Framboise". (Avignon, 23-07-2011, 12h10) *
A
"L'Oulle",
Ça
roule
Et
le tapis se déroule
Quand,
à quinze, ils déboulent.
Une
comédie musicale
En
version très originale
Qui
évoque avec nostalgie
Fernandel
et sa "Félicie",
Bourvil
et ses crayons, aussi.
Une
mise en scène explosive
Qui
allume la dynamite
Et
réveille aussi les anciens mythes
De
la chanson à trous, oisive,
Avec
le temps des gigolos.
Un
spectacle fort rigolo
Qui
incendie tout le plateau.
Rétrospective
percutante,
Avec
chorégraphies charmantes
Et
gestuelle pertinente,
Pour
une après-midi dansante.
"Chaque
son a une image",
Haute
en couleurs et bien sage.
"Chaque
note évoque la vie,
Chaque
son évoque un climat,
Beauté
de la poésie,
Ne
trouvez-vous pas ?"
Ils
nous fredonnent l'envie
De
les suivre pas à pas.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
"Nos
Peines d'Amour Perdues", d'après William Shakespeare. (Avignon,
22-07-2011) ***
Dans
"La Cour du Barouf",
Là,
ils font de l’esbroufe
Et,
sans qu'on ait pu dire ... Ouf !
Ils
nous invitent à leur barouf.
Ils
se jouent de Shakespeare
Et,
ce qui est le pire,
C'est
qu'ils nous en font rire
par
leurs plus grands délires.
Mise
en scène intermédiaire
Entre
façon mousquetaire
Et
commedia dell' arte.
Ils
ne savent plus que faire
Pour
toujours nous satisfaire.
Belle
originalité
Dans
ce texte populaire,
Savoureux
et bien monté.
Costumes
très travaillés,
Cousus
façon basse-cour,
Pour
jouer les déplumés
Et
mieux servir leurs amours.
Sous
les voiles de l'univers,
Flottant
sous les arbres en plein air,
On
est aussitôt embarqué
Dans
leurs aventures chantées
Tout
aussi bien que racontées.
Tentures
volant au vent,
Plumes
chatouillant le temps,
"Le
temps n'est pas ce qu'il semble être",
Mais
sert l'amour par "simple lettre".
"La
plume à votre rime s'arrime."
La
plume à votre mine s'anime.
La
plume à votre lime, ça rime.
Demi-masques
en bois massif
Pour
un spectacle festif,
Drôle
et vraiment inventif,
Fait
de propos subversifs,
Spirituels
et jouissifs,
Souvent
très crus et lascifs.
Poésie
d'art primitif,
A
l'esprit très créatif.
S'ils
ont la plume à la main
Pour
traduire leur amour,
Ce
n'est surtout pas en vain
Qu'il
vont gagner leur concours
Et
finir dans le bon vin
Sur
"le postérieur du jour."
Divins
vers,
Divers
vins,
Dix
verres fins,
D'amères
fins.
Déraison
pour déraison est leur seul objet,
"Dérision
pour dérision est mon seul projet."
Et,
pour les "Tutti Quanti",
La
comédie est finie.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Nos
Peines d'Amour Perdues, d'après
William Shakespeare. (Avignon,
22-07-2011) ***
Dans
"La Cour du Barouf",
Là,
ils font de l’esbroufe
Et,
sans qu'on ait pu dire ... Ouf !
Ils
nous invitent à leur barouf.
Ils
se jouent de Shakespeare
Et,
ce qui est le pire,
C'est
qu'ils nous en font rire
par
leurs plus grands délires.
Mise
en scène intermédiaire
Entre
façon mousquetaire
Et
commedia dell' arte.
Ils
ne savent plus que faire
Pour
toujours nous satisfaire.
Belle
originalité
Dans
ce texte populaire,
Savoureux
et bien monté.
Costumes
très travaillés,
Cousus
façon basse-cour,
Pour
jouer les déplumés
Et
mieux servir leurs amours.
Sous
les voiles de l'univers,
Flottant
sous les arbres en plein air,
On
est aussitôt embarqué
Dans
leurs aventures chantées
Tout
aussi bien que racontées.
Tentures
volant au vent,
Plumes
chatouillant le temps,
"Le
temps n'est pas ce qu'il semble être",
Mais
sert l'amour par "simple lettre".
"La
plume à votre rime s'arrime."
La
plume à votre mine s'anime.
La
plume à votre lime, ça rime.
Demi-masques
en bois massif
Pour
un spectacle festif,
Drôle
et vraiment inventif,
Fait
de propos subversifs,
Spirituels
et jouissifs,
Souvent
très crus et lascifs.
Poésie
d'art primitif,
A
l'esprit très créatif.
S'ils
ont la plume à la main
Pour
traduire leur amour,
Ce
n'est surtout pas en vain
Qu'il
vont gagner leur concours
Et
finir dans le bon vin
Sur
"le postérieur du jour."
Divins
vers,
Divers
vins,
Dix
verres fins,
D'amères
fins.
Déraison
pour déraison est leur seul objet,
"Dérision
pour dérision est mon seul projet."
Et,
pour les "Tutti Quanti",
La
comédie est finie.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Yaacobi
et Leidental, comédie mordante
de Hanokh Levin. (Avignon,
22-07-2011) **
C'est
dans cette "Salle Roquille"
Qu'on
sort vite de sa coquille,
Pour,
après des calculs discrets,
Se
délecter du cabaret.
Théâtre
où, son cœur, on maquille
Et
où, librement, on resquille,
Piégeant
des sentiments qu'on pille
Dans
une vie qui part en vrille.
"Moi,
ce que j'aime, c'est vivre !"
Ils
jouent le soir aux dominos,
Mais,
pour sortir de ce duo,
Ils
forment vite un trio,
Traînant
leur ennui au bistro,
Finissant
parmi les bocaux.
"Jamais
je ne te pardonnerai
d'être
heureux."
Dans
une comédie grinçante,
Jouée
de façon fort piquante,
Pour
une soirée réjouissante,
On
aborde tous les travers
De
ces êtres aux désirs pervers.
[...]
Pour
lutter contre tous les racismes
Et
tout ce qui finit en "isme",
Que
ce soit le terrible âgisme
Et
surtout l'ignoble sexisme,
Ou
encore le despotisme.
"Qu'est-ce
que ça veut dire,
pas
de la même espèce ?"
S'apercevoir
Dans
le miroir,
En
Être hideux
Et
capricieux,
Puis
faire mieux
De
tous ses vœux.
"Si
j'avais voulu, j'aurais pu."
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Tout
le monde y passe de et par Guillaume Meurice. (Avignon,
21-07-2011, 22h30) *
A
"La Tache d'Encre",
On y
perd son encre.
Guillaume
Meurice ?
Un
feu d'artifice
De
banalités,
De
vulgarité,
Mais
c'est bien joué
Et
même enjoué.
De
l'humour facile,
Des
textes fragiles,
Mais
c'est rigolo
Bien
qu'un peu lourdaud.
Et
fort à propos
Sont
les jeux de mots.
"Emporté
par une
avalanche
de talents,"
Ce
joyeux loustic
Est
très sympathique.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
3
Scènes sur l'oreiller, d'après Musset, Courteline et Feydeau,
par la Compagnie Marido. (Avignon, 21-07-2011, 21h00) *
Ce
couple, à "La Tache d'Encre",
Rend
bien indélébile l'encre
De
trois grands auteurs qu'ils y ancrent.
Second
spectacle qu'ils présentent.
Caprices
de la vie de couple,
A
aborder en restant souple.
Peut
plier sous "Le Chandelier"
Car
c'est être fou à lier
Que
croire à tout sans sourciller.
Mais
c'est avec "La Peur des coups"
Que
vite on accuse le coup,
Qu'on
prend la vie par les deux bouts.
Tout
se retourne tout à coup.
Puis,
au détour d'un oreiller,
C'est
la naissance de "Bébé"
Qu'il
faudra bien vite "purger",
Sinon
on sera submergé !
Par
de très piquants intermèdes
Qui,
à nous détendre, nous aident,
On
comprend que les "Marido"
Se
montrent bien originaux.
"Flagrant
délit d'impertinence"
Dont
on aime la pertinence.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Sur
le plus haut trône du monde, nous ne sommes assis que sur notre cul,
d'après Montaigne. (Avignon, 21-07-2011, 17h50) *
C'est
au "Théâtre des Carmes"
Que
Michel Bruzat nous charme
Et
que Descheix s'essaie
A
vivre "Les Essais".
C'est
Montaigne
Qu'on
enseigne.
C'est
Montaigne
Qui
réveille
Les
consciences
En
souffrance.
C'est
Montaigne
Qui
imprègne
Nos
idées
Débridées.
Ce
Montaigne nous invite dans sa cuisine
Pour
nous parler de salades et de bibine.
Il
cite les Anciens et leurs pensées divines
Tout
en mélangeant goulûment les sauces fines.
Tout
en tirant de la flamme
Une
omelette baveuse,
Il
nourrit aussi notre âme
De
ses réflexions heureuses.
Il
propose à nos friands estomacs
De
partager humblement son repas.
Du
plaisir, il nous propose la clé.
Pour
y parvenir, il nous fait chanter.
Quand
il évoque la faiblesse humaine,
Il
le fait, simplement, la bouche pleine
Des
fruits de tous ses propos humanistes
Sur
lesquels, avec humour, il insiste.
"Tu
ne meurs pas de ce que tu es malade,
Tu
meurs de ce que tu es vivant."
"Mon
métier et mon art, c'est de vivre.
Il
n'est rien si beau et légitime"
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Horovitz
(mis) en pièces, sept nouvelles pièces courtes. (Avignon,
20-07-2011, 22h30) **
Théâtre
du "Bourg Neuf",
Il
nous faut du sang neuf,
En
pièces inédites.
Du
très grand Horovitz
Se
joue en "salle rouge",
Là
où tout vibre et bouge.
Petit
bijou d'humour
Qui,
encore et toujours,
Sert
de l'inattendu
De
bien grande tenue.
Brûlante
actualité
D'une
profonde acuité.
Drôle,
même quand c'est noir,
Petite
lueur d'espoir.
Mise
en scène vertigineuse,
Une
accélération rageuse,
Achèvement
en course folle,
Un
spectacle dont on raffole.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Le
Road Movie Cabaret, Un Voyage Utopique, de Romuald Borys.
(Avignon, 20-07-2011, 20h20) **
Au
"Théâtre Golovine",
Une
prestation divine.
"Le
Road Movie",
"Un
hymne à la vie".
"Le
Road Movie Cabaret",
Un
hommage à Charles Trenet.
De
Gainsbourg à Audiberti,
Brel,
Nougaro et Mancini,
Puis
Prince, Prévert et Kosma.
Michel
Simon ou bien Bourvil
S'invitent
chez eux dans leur île.
Et,
tous, on les suit pas à pas
Dans
leurs aventures engagées
Où
ils sont épris de liberté.
Dans
un utopique voyage,
Pour
tous et à travers les âges,
Un
décor de gens du voyage
Suspend
son envol et s'engage.
Un
vrai cabaret post-mortem
Pour
que renaissent les grands thèmes
Et
les Droits de l'Homme qui sème
Des
graines d'espoir pour qui s'aime.
Une
mise en scène endiablée
Pour
des rêves ensorcelés.
Un
cabaret, digne de Brecht,
Où
tout bouge et rien n'est en reste.
De
joyeux comiques-troupiers
Qui
nous font prendre notre pied,
Afin
d'aller toujours plus loin,
Défricher
un bout de terrain
Et
s'en faire un petit jardin
Sans
fers, mais avec quelque soin.
Pas
de grandes voix,
Mais
ça, c'est leur choix.
Beaucoup
de sensibilité,
Ça,
on ne peut que l'apprécier.
"Mon
pays, c'est la vie !"
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
J'ai
le cœur plein de feuilles mortes d'après "Le Journal"
de Jules Renard. Adapté et joué par Patrice Fay. (Avignon,
20-07-2011, 16h45) *
"Théâtre
L'Albatros",
Une
perle rehausse
Le
dessus d'une chausse.
Ce
"Journal" de Jules Renard,
En
finir avec ses Mémoires,
Se
veut élégamment écrit,
Avec
finesse et répartie.
Dommage
que sa plume
Egratigne
les femmes
[...]
Son
infâme misogynie
Egale
celle de Guitry,
[...]
Humoristique
Et
sarcastique,
Souvent
caustique,
Toujours
il pique,
Le
fils Lepic,
C'en
est épique !
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Eugénie
Grandet ou l'histoire d'une
vie immobile, d'après Balzac. Adapté
et joué par Véronique Daniel. (Avignon,
20-07-2011, 14h45) **
Au
"Théâtre L'Albatros",
C'est
de l'argent qu'on se gausse.
Et
Véronique Daniel
Y
étend ses longues ailes.
Le
très célèbre Honoré de Balzac,
Qui
a bien plus de vingt livres dans son sac,
Est
somptueusement servi
Par
une actrice accomplie.
"L'argent,
dans toute sa puissance",
Y
brille avec concupiscence
Et
règne par son omniprésence
Sur
les cœurs pervers ou sans défense.
"Eugénie
Grandet" ?
Eugénie
rêvait
A de
doux sujets.
Eugénie
aimait
Un
si doux objet
Gardé
en secret.
Eugénie
vivait
Un
si grand rejet,
D'immenses
regrets.
"Je
n'ai plus mon or",
Dit
le cher trésor
Qu'on
jette dehors,
Pauvre
mirliflore.
Vie
de dévouement
Pour
de faux serments.
Tout
à fait charmant !
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Lettres
de Délation, interprété
par François Bourcier. (Avignon,
20-07-2011, 12h45) *****
Au
"Collège de La Salle",
La
Délation se déballe.
Au
"Gymnase de La Salle",
On
lave son linge sale.
Démarrage
d'enfer
Par
un chemin de fer
Où
notre âme s'enferre.
Reste
beaucoup à faire ...
Désespoir
Dans
le noir ?
Un
devoir
De
mémoire,
A la
gloire
Des
espoirs !
Par
un dispositif judicieux,
Sur
lui, les lettres tombent des cieux.
Une
mise en scène explosive
Pour
parler de "La question juive".
Grâce
à ce spectacle sublime
On
sort les lettres de l'abîme.
Avec
son grand talent de mime
On
vit tout ce qui envenime.
Quand
les valises, tout grand, s'ouvrent
Et
que leur contenu se trouve
S'abattre
en vrac sur le plateau,
Libérant
leur très lourd fardeau,
Le
cœur, à la raison, s'entrouvre.
Notre
conscience se découvre.
Lutter
contre toutes sortes d'humiliations,
Toute
autre forme de racisme et d'exclusion.
Au
milieu de toutes ces horreurs
On
entend les rires salvateurs
D'enfants.
Un baume pour notre cœur.
Une
belle intensité dramatique
Dans
la dénonciation systématique.
Contre
une délation éclaboussante,
Une
interprétation éblouissante.
Scénographie
grandiose,
Vérité
qui explose.
Magistrale
leçon
Contre
l'exploitation.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Le
Cabaret des Gaspards, par "La Java des Gaspards".
(Avignon, 19-07-2011, 20h45) *
C'est
au "Théâtre du Bourg Neuf"
Qu'avec
du vieux on fait du neuf
Et
"Le Cabaret des Gaspards"
Fait
vite passer le cafard.
Spectacle
vif et enlevé
Comme
si c'était au pied levé.
Inspirés
de folles ardeurs,
Ils
nous mettent de bonne humeur.
Dans
leurs costumes à gros carreaux
Ils
ne se tiennent pas à carreaux.
Spectacle
interactif
Par
cinq hyperactifs
Qui
animent de tics
Leurs
corps tout élastiques.
Entre
deux belles voix
Pour
chanter l'opéra,
Deux
comiques pour cirque
Et
un accordéon
Pour
jouer les flons-flons,
C'est
plutôt sympathique,
Un
brin humoristique.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Résister
c'est Exister, interprété par François Bourcier. (Avignon,
19-07-2011, 12h45) *****
C'est
au "Collège de La Salle",
Que
la Résistance s'emballe.
Scène
peuplée d'une dizaine de costumes,
Occupant
l'espace émergeant de la brume,
Comme
des ombres, debout, qui guettent le pire,
Qu'il
va, tout au long de la pièce, revêtir.
Ôtant
ou se couvrant de tous ces oripeaux,
Il
reconstitue l'Histoire et sauve sa peau.
Textes
d'époque, restitués, mot pour mot,
Fidèlement
et sans une phrase de trop,
Avec
autant de tenues que de personnages.
Une
cinquantaine de figures qui surnagent
Dans
ce bourbier, pour tenter de tourner la page,
Mais
éveiller la conscience de tous les âges.
"Le
feu sanglant,
La
soif rageuse d'être libre
Et
c'est assez pour espérer."
"Ces
amoureux de vivre à en mourir."
Ce
seul en scène, époustouflant et hilarant,
Perce
et déclenche un tourbillon de sentiments.
Jeu
extraordinaire, à voir absolument
Pour
garder en mémoire ces souvenirs vivants.
Ce
spectacle est une œuvre de salubrité,
A
découvrir pour sauver son âme et sa santé.
Avec
un talent multiple et incontesté,
François
Bourcier nous livre un témoignage hanté
Et
qu'il va délivrer, courant de tous côtés.
Dans
une mise en scène ingénieuse et poignante,
Spectaculaire
démonstration non sanglante,
On
assiste à une œuvre drôle et déchirante.
La
Résistance
Sans
défaillance,
En
une intense
Vraie
délivrance.
Immense
comédien pour un moment d'espoir
Qu'il
ne faut pas oublier et même revoir.
"Et
après tout,
Résister
c'est encore exister" !
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Don
Quichotte, adapté et mis en scène par Jean Petrement. (Avignon,
17-07-2011, 22h55) **
"Don
Quichotte" en grandeur nature,
Dans
un "Théâtre de Verdure" ?
C'est
à l"Auberge des Ombrages"
Qu'on
sert Cervantès, sans ambages.
A
l'air, toutes voiles dehors,
Dans
un exceptionnel décor,
Ils
profitent du naturel
Pour
ce chef d’œuvre universel.
Dans
une clairière ombragée
Par
de géants et forts platanes,
Une
version non protégée,
Avec
de vrais chevaux, pas d'ânes,
Surgit
de cette immensité
Boisée,
vraie forêt enchantée.
Si
loin que porte le regard,
Au-delà
de tous ces hectares,
On a
une vue dégagée
Pour
tout bien mieux envisager
Et
profiter du spectacle,
En
plein cœur de cette débâcle.
Il
fallait un "Théâtre de Verdure"
Pour
exprimer toute la démesure
De
Don Quichotte et de Sancho Pança
Et
de quatre chevaux que l'on pansa.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Francesco
de Dario Fo (17-11-2010), Traduction
de Valeria Tasca, Mise
en scène de Stephane Aucante ***
Gilbert
Ponté, seul en scène dans un seul en cène.
Au
Lucernaire, au poulailler ou au Paradis, on est
tout
de suite dans le bain. Sur une terrasse à l'italienne,
c'est
jour de grande lessive... On y accroche le linge
sorti
des lessiveuses à l'ancienne et les vêtements
qui
servent à incarner une femme ou le pape Innocent...
comme
il se doit. Sous les doigts agiles de Gilbert Ponté,
les
habits deviennent vivants, prennent forme sans quitter
leur
cintre et s'animent dans les cintres.
Pour
l'acteur, le chianti c'est la musique de son cœur,
le
moteur de ce fabuleux conteur qui nous sert à la bonne
franquette
le texte très drôle de Dario Fo. On se régale
devant
ce festin de joie de vivre. Spectacle généreux,
servi
par un troubadour, réjoui et réjouissant, qui rebondit
comme
les balles du jongleur de Dieu jouant avec les
cieux,
doué d'une excellente élocution pleine de passion.
Et
c'est pour notre plus grand bonheur qu'il nous invite à
partager
l'ivresse de sa joie si communicative. Des bons
mots
il en a plein la bouche, de son jeu on en a plein les
yeux.
Il est partout à la foi(s), avec des mimiques de
commedia
dell' arte. Il est tous les personnages à la foi(s),
avec
une voix différente pour chacun, et nous les rend
attachants,
humains comme animaux.
Cette
"véritable vie di Santo Francesco d'Assise" repose sur
de
solides assises et nous présente une vie de Jésus
particulièrement
réussie, truculente à souhait et pleine
d'humour.
"Le seul responsable c'est la nature" et peut-être
Francesco,
sauveur de l'humanité, héros du récit mythique
et
authentique, biblique et sympathique.
A
travers le superbe texte alerte et simple de Dario Fo,
on
rencontre un peu de "La ferme des animaux" d'Orwell
avec
ses cochons, un peu des "Fables" de La Fontaine
et
son bestiaire, le tout constituant un excellent repas
de
fête à se mettre sous la dent, la nôtre, celle du chien
ou
du loup.
Au
centre de l'action, le comédien nous apostrophe,
en
italien, en français. Il harangue la foule comme une
bête
de foire, en véritable bête de scène. "Il faut parler
avec
les oiseaux" nous dit l'acteur qui, dans un élan de
poésie,
les accroche au-dessus d'un seul drap blanc,
linceul
de fraîcheur. Texte emprunt de sobriété et de
sensibilité
qui, sur une musique douce, chante à nos
oreilles.
Spectacle
à boire et à manger des yeux ; à voir et à
vivre
en toute simplicité, mais sans modération,
pour
cette superbe interprétation !
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
L'Augmentation,
de Georges Perec, mise
en scène par Marie Martin-Guyonnet (19-11-2010) ***
C'est
au Guichet Montparnasse
Qu'avec
joie on se prélasse !
A
partir d'un concept simple, comment
tenter
d'obtenir une augmentation de
salaire
auprès de son chef de service
(et
non pas de sévices), Georges Perec
nous
entraîne dans un joyeux labyrinthe
de
suggestions kafkaïennes.
Toutes
les hypothèses, une à une, envisagées,
les
structures du langage explorées,
plongeons
dans l'univers tentaculaire
de
l'entreprise, organisation, consortium,
société,
trust et, pour finir, famille !
A
partir d'une construction hiérarchisée,
schématisée
et amplifiée au fur et à
mesure
que la demande devient
pressante,
nous assistons à une
montée
en puissance du texte,
avec
un effet boule de neige
qui
engloutit tout sur son passage.
On
est pris dans l'engrenage
et
on s'y plaît davantage.
D'entrée
de jeu, l'employé avance
et
se tourne mécaniquement, sur
un
rythme de frappe de machine
à
écrire. Les pulsions du texte
sont
entrecoupées par les très
agréables
vocalises de Yolande,
scandées
à la façon de comptines.
Comique
de répétition, en boucle,
phrases
reprises avec brio par les
trois
acteurs, sur des tons différents.
On
tourne en rond, on contourne
le
cercle des propositions mais
avec
un vocabulaire différent et
croissant,
tout en approfondissement.
C'est
la réflexion mise en équation.
L'énumération
des maladies
galopantes
guettant les enfants de
l'employé
est particulièrement drôle.
Très
jolie mise en scène bien
cadrée,
comme sur du papier
millimétré,
avec un assortiment
d'incroyables
mimiques mécanisées
et
orchestrées comme dans un ballet.
Spectacle
fort réjouissant grâce à
l'excellent
jeu d'un brillant trio en
pleine
forme qui met le texte en valeur.
Magistrale
leçon de théâtre,
Interprétation
superbe et folâtre.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Le
Script, de Rémi Larrousse et Benjamin
Boudou (12-12-2010) ***
Dès
l'âge de huit ans
En
bon autodidacte
Il
passe tout son temps
A
s'exercer à l'acte
Du
charme de l'illusion
Et
de l'improvisation.
Passant
du mime au jeu
Sans
se mettre à genoux
Il
fait naître en nous
Une
partie de son feu.
Expression
corporelle
Minutieuse
gestuelle
Prestidigitation
Comble
de l'émotion.
Avec
ravissement
On
plonge dans son élément :
C'est
la magie des nombres
Tous
sortis de l'ombre
En
amis imaginaires
Qui
nous fait voyager
Dans
son univers
Si
particulier.
Un
magicien
Si
majestueux
Qu'à
partir d'un rien
Il
nous rend heureux.
Un
Einstein un peu fou
Qui
jongle avec les chiffres
Ne
laisse rien en friche
Nous
éblouit en tout.
Sans
s'accorder de trêve
Il
fait exister le rêve.
Frêle
comme une bougie
Il
se fond dans la magie.
Avec
grand art il se coule
Sur
les nombres qui s'écoulent.
Souple
et naturel,
Il
leur donne des ailes.
Larrousse
? Il connaît tous les mots du dictionnaire
Et
avec foi les fait valser sur tous les airs.
Il
aspire, lettre après lettre, les inspirations
Du
public, les mêle, les entremêle.
Les
lettres surgissent, bondissent,
S'échappent
de l'assistance,
Comme
extirpés du fond de notre âme
Pour
former le mot attendu avec flamme.
Pour
lui, les pages n'ont plus de secret.
Ecrites
ou redevenues blanches,
Elles
se tournent avec respect.
Dans
le vif du sujet, elles tranchent.
Et
c'est au Funambule
Que
toutes elles déambulent.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Violoncelle
sur canapé, de Bach à Pink
Floyd ... de et par Cécile Girard, (09-01-2011) ***
L'Aktéon
Donne
le ton
"Violoncelle
sur canapé"
Violoncelle
sur canne à pêche,
pêche
aux idées.
C'est
d'abord une émotion qui nous saisit
Lorsque,
dans la pénombre, son archet elle saisit.
Et,
bien vite, elle nous transporte,
nous emporte,
dans un autre monde,
sur d'autres ondes.
Variations
autour de Bach.
Avec
elle, on traverse sur un bac,
On
franchit les mers, les lacs,
On
s'égaie dans les flaques
Et
on vogue sur les ondes
De
l'évasion
A
travers le monde
Des
sons.
De
son visage enfantin et rieur,
Elle
nous berce de divines notes
En
souriant de toutes ses quenottes
Et
nous enchante
Dès
qu'elle chante.
Ses
joyeuses mimiques
Sur
musique celtique
Sont
pour nous un vrai bonheur !
Improvisation
Sur
déviation
Des
mots du dictionnaire.
Mots
que l'on jette en l'air
Au
hasard des nombres
Et
des chiffres en friche
Lancés
par le public
Sorti
de l'ombre
Pour
se fondre
Dans
ces mots magiques.
Quand
le violoncelle se met au service
De
Brassens, Caussimon ou bien Prévert,
C'est
un honneur, un vrai délice,
Que
d'être emmené dans les prés verts.
Virtuose
Pleine
d'adresse
Quand
elle ose
Et
transgresse
Codes
musicaux
Avec
ivresse
Pour
nous réjouir
De
beaux morceaux
Et
nous enrichir
De
jolis souvenirs.
Original
et pétillant,
Spectacle
fortifiant
Qui
met de bonne humeur
Et
nous emplit le cœur !
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Ruy
Blas Repetitas, mise en vers de Sébastien Faure
(06-05-2011) ***
Exceptionnellement
à Daniel-Sorano,
Il
n'est jamais trop tôt pour profiter d'Hugo,
Même
si chez Patricia Monceaux
On
n'en voit que des petits morceaux.
A
Avignon ?
Ils
y seront !
Dans
le off, cet été,
Partagez
leur gaieté ...
Répétition
personnalisée,
Pour
chaque salle réadaptée,
Comme
si la pièce réétudiée,
A
chaque spectateur présentée,
Lui
était spécialement dédiée.
Ruy
Blas à nouveau revisité,
Pour
notre époque actualisé.
Discours
et langage analysés,
Les
personnages modernisés.
Gestuelle,
jeu, ton, révisés.
Cet
excellent travail d'écriture,
Qui
nous offre une belle aventure,
Nous
permet, sans aucune rupture,
Avec
contraste, mais sans parjure,
D'apprécier
Ruy Blas et sa doublure.
Spectacle
hautement parodique
Qui
décoince les zygomatiques
Et
rivalise de toc en tic
Avec
tous les effets même antiques.
Sur
tous les grands sujets ils répliquent.
C'est
avec tout leur cœur qu'ils s'appliquent
A
présenter une œuvre éclectique.
Du
classique, au rap électrique,
A
cent à l'heure, c'est sympathique.
Superbe
interprétation ludique ...
Un
triomphe du rire.
Le
public en délire
Cherche
à les retenir,
Demande
à revenir.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Effroyables
jardins, de Michel Quint, avec
André Salzet (11-05-2011) **
Au
Petit Saint-Martin,
L'Histoire
fait son chemin.
L'espoir
cède au chagrin,
La
victoire est pour demain.
Le
chagrin cède à l'espoir,
C'est
pour demain la victoire.
"Effroyables
jardins",
Solo
de Michel Quint.
Efficace
Salzet,
Tout
ce qu'il fait nous plaît.
D'un
texte difficile,
Il
montre l'intérêt.
On
n'en perd pas le fil,
Tellement
c'est bien fait.
La
relation père / fils
Devient
sans artifice
Mais
avec émotion
Une
autre relation.
Peu
à peu on rentre dans le sujet,
Se
défendant d'en faire le rejet,
Quand
on comprend le terrible secret
Qui
a gâché l'enfance que Salzet
Interprète
avec beaucoup d'effet.
Ce
superbe comédien,
Par
une grande sensibilité,
Sobriété
et générosité,
De
tous les faits, crée le lien.
Résistance,
otages, nazis,
Quolibets
et autres lazzis.
Son
jeu gagne en intensité
Dès
que les faits sont cités.
Une
montée d'émotion
Nous
submerge avec passion.
Tout
devient clair et limpide
Grâce
à son jeu intrépide.
Dans
un besoin d'éternité,
Belle
leçon d'humanité !
"Sans
vérité,
Comment
peut-il y avoir de l'espoir ?"
A
voir ...
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Eves
..., recueil de 22 textes. Conception et mise en scène de Chloé
Ponce Voiron (27-05-2011) *****
Si
on passait par Les Déchargeurs ?
Comprendre
les conflits et les heurts ...
Retrouver
un peu d'honneur
Pour
accéder au bonheur !
Habillées
de lumière,
De
linge blanc vêtues,
Six
femmes ordinaires,
(Jeu
extraordinaire),
Sur
la vie, nous éclairent,
Sans
frivole prière,
Mais
avec retenue,
Sur
l'origine entière
Du
ciel et de la terre.
Du
blanc au noir,
Six
fabuleuses comédiennes
Passent
par toutes les couleurs
D'habits
d'espoir,
Pour
que, par foi(s), la vie devienne
Autre
chose qu'un haut le cœur.
Un
subtil jeu de lumières
Qui
magnifie l'atmosphère ...
Une
superbe mise en scène s’insère
Dans
un ensemble sublime et sincère,
Spectacle
inoubliable,
Cousu
d'une écriture
Incisive
et palpable.
Récits
intolérables
Et
faits inacceptables
Font
sauter les armures.
Instants
de force pure.
Grâce
à leur jeu éblouissant,
Ce
texte épatant et tranchant,
Formé
de tracés fulgurants
Rouge
vif, indélébile temps,
Nous
tire des larmes de sang !
Paroles
déchirantes, lancinantes, qui
A
travers les larmes provoquent aussi
Des
explosions de joie parfois ressentie.
Écrire
dans l'urgence.
Montrer
l'intelligence
De
ces fragments de vie,
Montés
et recueillis.
Supprimer
le mépris,
Toujours
et à tout prix,
Sauver
les fruits cueillis,
Assurer
la survie.
On
plonge au cœur d'écrits
De
souffrance et des cris.
Une
œuvre qui décrit
Tout
ce que l'on décrie.
Avec
un humour féroce
Et
des paroles qui tuent,
D'Eve,
elles reconstituent
L'origine
de coups atroces.
De
la terre glaise
De
la Genèse,
A :
"Non c'est Non",
Avec
ou sans non-dit,
Quand
une femme dit :
"NON,
C'EST NON" ... NON, C'EST NON !
Vingt
! Vains ?
Portraits
de femmes,
Pas
très infâmes,
Par
traits profanes,
Purs
traits diaphanes,
Quel
beau programme !
Contre
la domination du mâle et fils
Qui
considèrent la femme comme un maléfice,
Juste
bonne à faire la cuisine et des fils,
Mais
qui demeure encore mère de tous les vices,
Bref,
toujours prête à subir tous les sévices.
Dès
la naissance,
Ça
n'a pas de sens.
Elle
est malmenée
Et
condamnée
A
obéir,
A
tout subir,
Ne
pas bouger,
Tout
supporter.
Pourquoi
?
Pourquoi
pas !
Pour
quoi papa ?
Parce
qu'elle
Est
née ELLE ...
Et
pas LUI.
Pour
elle,
Les
étoiles
N'ont
pas lui.
La
pièce, elle,
N'est
pas banale.
Le
spectacle, lui,
Luit
à cinq étoiles.
Habiles
découpages
D'extraits,
précis montages,
Judicieux
assemblages,
Décuplent
la force des textes
Choisis
avec discernement,
Formidables
prétextes,
Pour
mettre à nu
Vérités
crues.
Excellents
enchaînements
Propices
au déchaînement
De
multiples sentiments.
De
la divine lumière
A
l'éblouissante clarté
Qui
tombe sur nos paupières
En
un flot d'hilarité,
En
passant "La Serpillière"
Trempée
de générosité,
Elles
soulèvent nos œillères
Sur
l'humble solidarité.
Inceste,
viol, lapidation,
Excision,
"ainsi font, font, font,"
Parmi
d'autres points d'exclusion,
Ces
textes qui forcent l'admiration
Et
sont tous joués à la perfection.
Entre
rires et larmes,
Très
vite on s'alarme.
Elles
sonnent l'alarme
Pour
qui prendra les armes.
Pour
ne pas rendre l'âme,
Que
reste-t-il aux femmes
Pour
résister aux flammes
Et
détourner les lames ?
Laissez-
vous fléchir,
Venez
réfléchir
Et
vous affranchir
D'idées
préconçues.
Venez
enrichir
Tous
vos aperçus.
Si
les gorges se raclent,
Noyées
de pensées âcres,
Avant
l'ultime débâcle,
Courrez
voir ce spectacle ...
Hautement
remarquable !
Chef
d’œuvre incontournable.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Boutros
ou la folle journée, de et par Boutros
el Amari (Avignon,09-07-2011) *
Aux
Trois soleils,
On
s'émerveille.
Le
comédien Boutros
Survole
en albatros
Les
petits problèmes de la vie quotidienne
Et
les renvoie avec humour, quoiqu'il advienne.
Un
don incontestable pour la pantomime
Et
les bruitages de tout ce qu'il imagine.
Il
entraîne dans son ingénieuse folie
Le
public, conquis, qui rit, comme par magie.
Il
transforme en incroyable épopée burlesque
Les
avatars de la vie qu'il nous livre en fresque.
Ce
n'est jamais grotesque
et
l'on s'y croirait presque.
Un
sans parole
Dont
on raffole.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Cooking
a Dream, de Shen Jiji, adaptation Huang Ying (Avignon,
09-07-2011, 13h10) **
China
kisses s'installe
Au
Collège de La Salle.
"Cooking
a Dream" est un conte fantastique
Réalisé
de façon fort sympathique.
Costumes,
chants et jeu de mille façons,
Décors,
musique, tout est à l'unisson.
La
magie du geste,
Nullement
en reste,
Par
leur jeu subtil et leste,
De
nos frayeurs nous déleste,
Même
lorsqu'ils se molestent.
Tous
les effets en attestent,
Beau
spectacle, sans conteste.
Mêlant
art riche et modeste
Pour
rire du plus funeste.
La
tradition et la modernité
Se
lient avec originalité.
Un
joyeux rêve nous a visités,
Entre
sourires et soupirs échangés.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Ivre
d'équilibre, Pascal Rousseau, Equilibriste
jongleur et Eric Bono (Avignon,
09-07-2011, 14h30) ***
Collège
de La Salle,
Le
cirque s'y installe
Pour
accueillir Pascal.
Ivre
d'équilibre
Ou
la chute libre.
De
la poussière du vent il s'enivre,
Le
sable du tonneau le fait revivre.
"Arrivé
en haut des montagnes
et
là, le tonneau dans les mains,
il
laissait couler son plaisir ..."
Tel
un diable, auréolé de soufre,
Précédé
de son lourd chariot qui souffre
Du
poids des ans, des pierres des volcans,
Il
sort de la lumière ... et du temps.
"Gravir
le versant sans verser.
Joindre
les deux bouts, le haut et le bas."
"La
quête est si présente qu'elle ne saurait
être
enfermée dans un rêve.
Alors,
aux bordures du rêve,
se
tenir debout à même le cœur
et
restituer le geste premier."
Il
danse les vibrations de la terre.
Il
jongle avec l'immensité des pierres,
souple
et grimpant comme l'éternel lierre.
"Je
ne peux résoudre la respiration de
l'espace
... Alors quoi ? Tendre une
corde
de brume aux jours enfuis ?"
Il
siège dans les hauteurs
Avec
prestance et ardeur,
Communiquant
sa ferveur
Avec
joie et profondeur.
"Ivre
d'équilibre se conçoit en altitude."
"La
pesanteur agit verticalement.
Me
déployant entre sol et ciel,
je
cherche l'angle le plus droit
et
le sommet est mon centre de gravité."
Le
corps élastique et invincible,
Il
monte aux fils de l'inaccessible,
Evoluant
entre ciel et terre,
Au
son de mélancoliques airs.
"Messieurs,
devenez pyramide souveraine.
Que
ces cordes parlent et vivent
entre
vos mains, Messieurs, tendez !"
"Ici,
être, se tenir. Faire le grand vide à
l'extrême
bout de soi. Là où la beauté se
souvient
d'avoir été ... au commencement ...
là
où le bout du monde se vide
et
devient battement."
Puis
il lisse
Avec
délice
Et
malice,
La
corde lisse,
Sans
artifice.
"J'extrais
de moi une solitude
concentrée
et juste."
"Je
marche, en marge de la conscience
sereine,
ventilé d'ombrages bénis."
Entre
équilibre et déséquilibre,
Se
jouant de tout notre vertige
Et
provoquant le point de rupture,
Il
nous offre une version très libre,
Un
spectacle de haute voltige
Dont
le souvenir en nous perdure.
"Quand
tu arrives en haut de la
montagne,
continue de grimper ..."
Jouée
avec retenue et pudeur,
Cette
création de grande valeur
Allie
prouesse et délicatesse
Afin
de nous mettre tous en liesse.
"Chaque
représentation est différente
et,
chaque fois, il faut aller au bout.
On
voudrait vous souhaiter, à chacun,
d'être
au maximum en équilibre
sur
le fil de votre vie."
Venez
partager son rêve d'apesanteur
Et
vous éblouir de son grand bonheur.
C'est
à Avignon que Pascal Rousseau s'installe
Dans
le gymnase du collège de La Salle.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
20
000 lieues sous les mers, (Ombres
et Marionnettes), d'après
Jules Verne. (Avignon,
10-07-2011, 11h00) **
Au
théâtre de La Rotonde,
Il
faut y envoyer du monde.
Théâtre
d'ombres et de lumières
Où
tout se passe sur les mers.
Un
océan de marionnettes
Et
d'ombres chinoises très nettes.
De
réalistes silhouettes
Aux
formes vraiment très chouettes.
Décors
mobiles
Au
bout de fils,
Cartons
finement ciselés,
Manuellement
dirigés,
Joliment
peints et ouvragés.
Enorme
travail bien cadré
Dans
un univers encadré,
Fait
d'objets reconstitués
Grâce
à des matériaux de récupération.
Grande
précision dans la manipulation
D'une
multitude d'objets et de poissons.
Géant
aquarium en trois D
Où
évoluent hominidés,
Quelques
géniales créations,
Fruit
de leur imagination.
Plus
merveilleux qu'une BD,
En
super version débridée.
Belle
instrumentalisation,
Magique
concrétisation,
Evocation
très réussie
Pour
nos rêves en harmonie.
Et
ce capitaine Némo
Nous
fait un bien joli cadeau
En
de magnifiques tableaux.
Somptueuses
couleurs. Bravo
Au
festival des cheminots !
Entre
mythe et réalité,
Une
féerie bien montée
Sur
fond d'océan démonté
Et,
enfin, le temps, remonter.
Ouvrez
grand les yeux, regardez ...
Et,
de vrais souvenirs, gardez.
"L'
homme est très fort pour
construire
son propre malheur."
Un
bijou d'ingéniosité
Dans
un écrin bien ficelé
De
nouvelles curiosités.
Constructions
de toute beauté !
"Edition
spéciale !"
Vision
très spatiale,
"La
stricte vérité",
Très
bien agrémentée
D'une
jolie musique
Qui
sert bien les répliques.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Brèves,
de Tchékhov, avec Paulina Enriquez
(Avignon,10-07-2011,13h35) **
Théâtre
de l'Ange
Où
un mal étrange
S'invite
en cinq nouvelles,
"Brèves"
qui ensorcellent.
"Je
sens que la nourriture seule
peut
faire passer mon mal."
D'une
faim dévorante,
Elle
interprète goulûment
L'histoire
délirante
Des
huîtres et de leurs tourments.
Evocation
d'appétits de toute sorte
Qui,
de ses souvenirs, franchissent la porte.
L'actrice
extériorise les sentiments
Et
donne du corps aux doux événements.
Subtile
interprétation,
Avec
justesse et passion.
Elle
s'investit dans ses rôles,
Brillante
à tous les pôles.
Elle
habite ses personnages,
Quelque
soit leur sexe et leur âge.
Elle
est partout à la fois,
Nous
surprenant par sa voix.
Parlant
encore de groseilles,
Toujours
elle nous émerveille.
Bravo
pour ce Tchékhov
Dans
le festival off.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Femme
quand même ! de
et avec Michelle Guerra (Avignon,
10-07-2011, 19h30) **
Au
théâtre de l'Ange,
Ne
pas être qu'un ange !
Un
nouveau concept de l'entreprise
Qui,
les collaborateurs méprise,
Utilisant
le démagogique,
Afin
que personne ne réplique.
Comment
tout détruire,
Avec
le sourire,
Tout
en se faisant obéir
Et
ne rien trouver à redire.
Comment,
enfin, tout démolir
Pour,
encore plus, du profit, jouir
Et
n'avoir qu'une chose à ouïr,
CAC
40 et complots ourdir.
Vivre
à cent à l'heure,
Tout
en étant femme.
Ne
regarder que l'heure,
Même
si l'on s'enflamme.
Comment
tout concilier
Sans
se sentir liée
Par
sa vie d'aliénée
Au
fil de ses années.
Conférence
magistrale
Sur
le pouvoir théâtral
De
l'univers carcéral
D'entreprises
phénoménales.
Entre
sévère inhumanité
Et
petit semblant d'humanité,
Elle
illumine de sa clarté
Le
plateau, par son jeu endiablé.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
L'évasion
de Kamo, de Daniel Pennac. (Avignon,
11-07-2011, 17h50) *
C'est
dans le collège de La Salle
Que
la pente, à vélo, on dévale.
"L'évasion
de Kamo"
Ou
le pouvoir des mots.
Une
belle démo
Pour
monter à vélo
Comme
"un vrai déglingo".
Dans
un bric-à-brac
Qui
de partout craque,
On
retrouve un Pennac
Qui,
loin de toute arnaque,
S'amuse
sans un couac.
"Kamo,
quand tu auras fini
de
retaper le grenier,
attaque-toi
au monde,
lui
aussi il a besoin
d'être
reconstruit."
Une
adaptation qui a du ressort
Et
qui, à pleines dents, dans la vie, mord.
Les
délires de deux enfants
Qui,
l'été, passent du bon temps.
Ils
se racontent des histoires
Afin
que renaisse l'espoir
Qui
va les conduire hors du temps
Et
les faire aller de l'avant.
Du
monde de l'école,
Daniel
Pennac décolle
Pour
prendre son envol
Et
faire qu'on rigole.
"J'ai
mes pensées qui vagabondent.
D'un
coup, je m'offre un tour du monde."
Pour
échapper à toutes frayeurs
Et
remettre les pendules à l'heure.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Noche
Flamenca, par Al Andalus. (Avignon,
11-07-2011, 22h30) ***
Au
Collège de La Salle,
Leur
ardeur chauffe la salle.
Le
groupe Al Andalus,
Dans
une clarté douce,
Nous
délivre, passionné,
Son
flamenco enflammé,
Dans
un rythme endiablé.
Habileté,
Légèreté,
Vivacité,
Précision
Dans
l'action,
Vitesse,
Ivresse,
Hardiesse.
Leurs
pas résonnent dans nos cœurs
En
grandiose bouquet de fleurs.
Magnifique
voix
Qui
nous laisse coi.
Alliant
tradition et modernité,
Ils
expriment un talent incontesté.
Chants
et danses sont de toute beauté.
De
bien envoûtantes sonorités
S'échappent
des guitares à l'âme hantée.
Numéros
de claquettes époustouflants,
Savoir-faire,
force et dextérité
D'une
suprême sensualité
Nous
font vivre de merveilleux instants.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Le
Point G de la Chatouilleuse, en 69' de vocalises. Spectacle
musical par Laetitia Planté et Magali Rubio. (Avignon, 12-07-2011,
14h00) ***
Un
spectacle très bien "Planté"
Au
centre de "La Tache d'Encre",
Superbement
interprété,
Au
fond d'une cour, on s'y ancre.
Dans
un univers rouge et noir,
Un
fabuleux moment d'espoir
Où
l'évocation de l'amour
Est
truculente dans l'humour.
Par
un profond rouge baiser,
Elle
explore l'art de biaiser
Afin
de mieux déniaiser
De
fausses idées abusées.
Point
G, comme J'ose
A
petites doses.
Magicienne
d'Oz
D'où
fuit le morose.
Doux
fruit offert, rose.
Duo
qui fonctionne à merveille,
Pour
une ivresse sans pareille,
Pour
chastes et autres oreilles.
Notre
cerveau, elles réveillent.
Avec
d'enfantines chansons
Elles
nous sortent d'autres sons
Et
nous montrent sur tous les tons
Leur
tout autre définition.
En
sublimes explications
Elles
nous font la démonstration
De
leur incroyable talent.
Du
plaisir, la face cachée
Se
révèle, non entachée.
Dans
une extase partagée
Elles
nous livrent un pur point G.
Pour
jouir, à pleines gorgées,
De
leurs perles et aussi dragées,
Pour
ouïr, sans rien déranger,
Tous
leurs mots, jamais outragés.
Impossible
de rester étranger
A
tout ce qu'on vient d'engranger
Et
qui n'est jamais ombragé.
C'est
en toute délicatesse
"Qu'on
peut faire du bout
des
lèvres, même l'amour."
"Planète
en perdition d'amour."
Des
enchaînements en finesse,
Sans
la moindre vulgarité.
D'admiration,
on reste pâmé.
Spectacle
de toute beauté,
D'une
infinie légèreté.
Un
vrai régal pour bien planer
Et
atterrir en vol plané.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Mémoires
d'Outre-tombe, d'après Chateaubriand,
avec Jean-Paul Farré. (Avignon,
12-07-2011, 17h30) ***
Voir
les "Mémoires d'Outre-tombe"
Dans
le cadre du "Chène Noir",
C'est
à propos que cela tombe
Pour
défricher la riche Histoire.
Jean-Paul
Farré, toujours grandiose,
Offre
une leçon magistrale
Pour
réviser, si l'on ose,
Les
grandes dates théâtrales.
"Je
vous fais voir l'univers des événements,
que
l'Histoire ne montre pas.
L'Histoire
ne montre que l'endroit."
Il
tire, de chaque cercueil,
Papes,
cardinaux, rois de France,
Pairs,
ambassadeurs, sans écueil.
Prestation
qui nous met en transes.
Par
son rôle extrêmement brillant,
Il
nous fait apprécier Chateaubriand.
Par
des passages très vivants,
Surgissent
les événements.
Spectacle
vraiment hilarant.
Le
public croule sous le rire
Et
l'on pourrait presque en périr.
Traits
de génie sans coup férir,
Car
toujours le cent coups fait rire.
Jolies
réflexions à mûrir ...
Adaptation
sans rien de trop.
"On
ne doit faire de serments
que
quand on peut les tenir."
"Au-delà
du tombeau",
Ce
texte est vraiment très beau.
Farré
a fait surgir de terre
L'humus
d'incroyables mystères,
L'humour
d'incomparables vers.
C'est
ce chef-d’œuvre qu'on déterre
Avant
qu'il ne soit remis en bière !
Interprétation
poignante
Qui,
tout le public, enchante.
"Pour
mourir beau, il faut mourir jeune.
Selon
la doctrine indienne, la mort,
en
nous touchant, ne nous détruit pas.
Elle
nous rend seulement invisible."
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
3
Scènes pour un ménage : Une
demande en mariage, La paix chez
soi, Léonie est en avance, par les Marido
(Avignon, 12-07-2011, 21h00) *
Accueil
rose bonbon,
Présage
du tout bon.
[...]
Qui
met en appétit
Le
public prévenu
De
toutes les bêtises
D'un
esprit très petit.
Basse
mesquinerie
De
la part d'un mari
Qui
spécule, en temps,
Lui
prend argent comptant.
Exploit
d'un jeune couple
Qui
se glisse à merveille
Dans
des situations
Qui
n'ont pas leur pareille
Pour
nouer les passions
Que
leurs scènes décuplent.
C'est
à "La Tache d'Encre",
Que
les deux comédiens
Font
couler beaucoup d'encre
Pour
notre plus grand bien.
Ces
écrits de rupture
Et
ces mots de torture
Font
que ce couple endure
Des
scènes qui perdurent.
Tchékhov
et Courteline,
Feydeau
anti-déprime,
Impros
qu'on a en prime,
Humour
qui tout débine,
Au
présent se décline,
Pour
faire bonne mine.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Cosi
fan tutte, de Mozart, par
l'Envolée lyrique. (Avignon,
14-07-2011, 14h00) ****
Ce
"Cosi fan tutte"
Est
de toute beauté
Et
réveille un Mozart
Au
sommet de son art.
C'est
au "Palais Royal"
Qu'une
version royale,
finement
orchestrée,
Nous
y est démontrée.
Œuvre
modernisée
Où
tout y est osé.
D'inventions
composée,
De
fantaisie dosée.
Jeu
très humoristique
Qui
donne du piment
A
toutes les répliques
et à
chaque moment.
En
costumes d'époque,
Ils
dominent le lieu,
Et
leur fabuleux jeu,
De
vrais rires provoque.
De
très jolis effets,
A
chaque geste fait.
Expression
corporelle
Et
gestuelle belle.
Mise
en scène réglée
Avec
la précision
D'un
génial horloger.
Tout
est au diapason.
De
magnifiques voix
Nous
mettent en émoi.
Une
pure merveille
Qui
réjouit nos oreilles.
Trouvailles
pas banales,
Sur
masque artisanal.
Travail
original,
A
graver dans annales.
Fine
réécriture
Pour
nouvelle lecture.
Bien
fraîche mouture,
Divines
fioritures.
Chaque
midi, frugal,
Ce
bijou estival,
Joyau
du festival,
Est
un parfait régal.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
On
ne paie pas, on ne paie pas, de
Dario Fo et Franca Rame.
(Avignon,
14-07-2011, 14h15) *
C'est
bien à "L'Esperluette
Qu'on
ouvre grand sa luette,
Afin
de mieux déglutir,
Pour
les denrées engloutir.
Tout
en essayant de fuir,
Plus
de provisions ravir,
Car,
c'est ces pauvres martyres,
Qui
ont cessé de rire,
Que
"Les Affamés" vont décrire.
Sur
une musique d'enfer,
En
se sauvant, elles s'enferrent,
Refusant
de se laisser faire
Face
au prix grimpant des affaires.
Représentation
endiablée
Pour
un public comblé.
Oublier
les prix élevés
Dans
une version enjouée.
Une
comédie enlevée,
Par
des illuminés, jouée.
La
Compagnie "Les Affamés"
Fait
feu comme des enflammés.
"Le
prolétariat à jeun,
mais
toujours illuminé."
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Sortir
de sa mère, de Pierre Notte. (Avignon,
14-07-2011, 18h20) **
Au
théâtre "Les 3 Soleils",
On
joue à 1. 2. 3. Soleil !
1.
Le texte, "Notte" de soleil,
2.
Mise en scène, "Notte" soleil,
3.
Musiques, "Notte(s)" de soleil.
Et 3
acteurs qui s'émerveillent.
Pierre
Notte
Joue
ses notes
Qui
dénotent
Et
décrottent
Nos
esprits.
Parti-pris
Qui
détonne,
Déboutonne,
Reboutonne
Les
boutons,
D'un
bon ton.
Fait
de notes
Rigolotes,
De
parlotte,
"I
am not"
Sur
la motte.
Elles
trottent
Dans
l'écrit
Bien
écrit,
Puis
se frottent,
Sans
la flotte,
Dans
des cris
Bien
décrits.
Perdition,
Partition,
Trio
noir,
Fait
d'espoir.
D'étonnantes
suppliques,
Détonantes
répliques,
Folie
humoristique.
Spectacle
déjanté,
Joué
et puis chanté,
On
en ressort enchanté.
En
souvenir d'illustres mots,
Breton,
Dubillard ou Soupault,
Un
peu de vertige à plein pot,
Pour
franchir le mur du "rainbow".
Aperçu
de surréalisme,
Dans
un mélange d'aphorismes,
Pour
se jouer du réalisme
Et
sortir de l'immobilisme.
Comique
de répétition,
Logique
de répartition.
Il
se joue des situations,
Les
bons mots entrent en action.
Pour
rire de tout et de rien,
Un
spectacle qui fait du bien.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Le
Baiser de la veuve, d'Israël Horovitz,
mise en scène Sylvia Bruyant. (Avignon,
15-07-2011, 11h00) ***
A
"L'Isle 80",
On
n'y vient pas en vain.
Musique
à la Chaplin
Pour
vous ôter le spleen
Du
travail en usine
Qui,
les ouvriers, mine.
C'est
dans ce très vieil atelier,
Où
l'on recycle le papier,
Que
Georges et Bobby s'imaginent
Vivre
une autre vie sans déprime.
Ils
flashent de façon coquine,
Désirant
la même copine.
Ils
rendent l'atmosphère lourde,
A
force de faire des bourdes.
Intense
psychodrame,
Où
chacun des deux rame
Pour
sortir de la trame
De
ce que leur cœur crame.
Trio
pour un huis-clos,
Qui
sème la terreur
Dans
un rapport de force,
Et,
l'admiration force,
Face
à leur numéro,
Grandiose
dans l'horreur.
Avoir
le cœur bien accroché
Pour
leurs souvenirs supporter.
Spectacle
qui vous prend aux tripes
Et
notre conscience étripe.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Les
amnésiques n'ont rien vécu d'inoubliable,
d'Hervé Le Tellier, mise
en scène Frédéric Cherboeuf. (Avignon,
15-07-2011, 13h35) **
C'est
au théâtre "La Luna"
Qu'on
se rafraîchit pas à pas/
A la
question très lancinante
"A
quoi tu penses ?"
Que
sur tous les tons elle lance,
De
façon intense,
Quelques
réponses fascinantes,
Ou
autres pensées fulgurantes,
Et
même parfois délirantes,
Ou
bien encore déchirantes.
La
mise en scène ruisselante
De
bonnes trouvailles s'invente
Et
nous offre un bain de jouvence.
A
prendre comme un jour de chance.
Mise
en scène explosive en bas
Qui
nous plonge au cœur du débat,
Projette
des bombes à eau,
Avec
élan, de bas en haut.
Visite
d'almanach Vermot
D'où
s'échappent de très bons mots
Pour
effacer du monde les maux.
C'est
finalement rigolo.
Un
spectacle, fait de tendresse,
Avec
des réponses qui tressent
Le
quotidien et tout son stress,
Qu'on
reçoit comme une caresse.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
L'Histoire
d'une femme qui voulait un enfant
- Ce soir j'ovule, de Carlotta Clerici.
(Avignon, 15-07-2011, 15h05) *
C'est
dans l'espace de détente "La Luna"
Qu'on
va vivre les aventures de Clara.
En
attendant, chaque soir, que Clara ovule,
Les
affres de la stérilité qu'on jugule,
Elle
finit par faire passer la pilule
Du
lendemain des jours sans, où elle hulule.
Entre
les traitements qu'une femme cumule
Et
les visites médicales qui pullulent,
Elle
nous tient en haleine sous sa férule.
C'est
bien des idées préconçues qu'elle bouscule.
Venez
la voir, sortez couverts, mettez un pull
Et
savourez ces instants issus d'une bulle.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
La
ferme des animaux, de George Orwell, mise en scène Christine
Delattre, musique Eric Bono. (Avignon, 15-07-2011, 16h30) **
Collège
de La Salle,
Les
animaux s'emballent.
Au
royaume des marionnettes et pantins,
La
mécanisation bat son plein.
Sans
rêve, ces esclaves, à manger, n'ont rien.
Les
animaux se révoltent,
Devant
céder leurs récoltes.
Ils
triment à cent mille volts.
"L'homme
est la cause de tous nos malheurs",
Disent
ces malheureux bougres, en chœur.
Une
mise en scène astucieuse,
Pour
figurines malicieuses,
Et
des constructions harmonieuses,
Avec
rythmique délicieuse.
Une
musique enchanteresse,
Pour
nos oreilles une caresse
Qui
nous met en état de grâce.
Ainsi,
jamais on ne se lasse.
Objets
et musique en symbiose,
Ombres
chinoises que l'on ose
Joindre
à cette parfaite osmose.
Beau
travail contre la sclérose.
Voir
ces gros animaux s'impose,
Ainsi
que les énormes choses
Que
sur le plateau on dispose.
Appréciez
leurs métamorphoses.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
En
Vrac, Cabaret Surréaliste, par
"Les Gevrey Chambertin".
(Avignon,
15-07-2011, 19h25) **
Aux
"Béliers",
Fous
à lier ...
Dadaïstes
Ou
cubistes,
Tous
en piste !
Sur
leur ring,
Ça
fait bing,
Sans
bling-bling.
Ça
décoiffe
A
plus soif.
Ça
dépote
Pour
vos potes.
Et
en prime,
Faut
qu'ça rime,
Sans
qu'ça brime.
Et
sans frime,
Ils
se griment
Sans
déprime.
Art
d'escrime
Qui
s'exprime
Dans
le crime
De
bons mots,
Rigolos,
A
propos.
Très
orignal
Que
cet animal
Qui
gratte ses cordes,
Pommes
de discorde,
En
entremêlant
Ses
trois instruments.
C'est
surréaliste,
Appréciez
leur liste !
Un
brin déjanté,
On
sort enchanté ...
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Flamenco
Nuevo, par Al Andalus. (Avignon,
15-07-2011, 22h30) **
"Espace
Roseau",
Rien
n'est aussi beau
Que
ce flamenco
Par
"Al Andalus"
Et
leurs notes douces.
Ensemble
acoustique
Vraiment
sympathique.
Cette
fois, sans voix,
Mais
violon en joie.
Guitares
en fête,
Danseurs
de claquettes,
Chant
des castagnettes,
Bercent
notre tête
De
sonorités
De
toute beauté.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Qui
a peur de Virginia Woolf ?, d'Eward
Albee. (Avignon,
16-07-2011, 11h00) ****
A la
"Salle Roquille",
On
sort de sa coquille.
C'est
dans leur "trou à rat"
Cossu
que l'on se bat.
Leur
univers bourgeois
Va
voler en éclat.
Entrée
d'enfer dans le vif du sujet
Et
Martha monte aussitôt au filet
Pour
des échanges abjects et complets
De
bons mots crus, cruels et bien concrets.
"De
toute façon, il n'y a pas
un
seul concours d'abjection
où
tu n'aies pas remporté la médaille."
Un
couple d'invités, pris en otage,
Va
faire les frais de leur grand orage.
Martha
et Georges, vraiment démoniaques,
Vont
psychologiquement torturer
Les
deux naïfs tourtereaux apeurés
Qui
vont sombrer dans cette nuit orgiaque.
C'est
près des remparts
Qu'un
coup de feu part,
Jouet
en pétard
Pour
réels fêtards,
Quand
il se fait tard.
Psychodrame
où grimpe l'intensité,
Au
cours de cette nuit bien arrosée.
C'est
au travers de scènes démentielles,
Dont
les moindres cris montent jusqu'au ciel,
Que
cette grande charge émotionnelle
S'exprime
par leur vrai jeu passionnel.
Ecriture
puissante et enivrante,
Tour
à tour attachante et déchirante,
Aux
réparties piquantes et mordantes,
Souvent
provocantes, embarrassantes.
Une
mise en scène fort délirante,
Impressionnante
et surtout dévorante.
Au
jeu de "casse-convive"
Il
faut que l'on survive
"Pour
une guerre totale"
Qui
va leur être fatale.
De
liaisons dangereuses
En
relations amoureuses,
Ils
sombrent dans la folie
Et
commettent des délits.
A
délivrer leurs messages
Qui
ne sont que des passages,
Leurs
petites gueules d'anges,
Nos
idées reçues, dérangent.
Grandiose
histoire d'amour
Qui,
après bien des détours,
Va
conforter pour toujours
Leur
passé, de secrets, lourd.
Une
version à donner le tournis,
A
faire sauter, craquer le vernis.
Représentation
qui donne l'envie
De
venir découvrir ce qu'est la vie.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Simone
de Beauvoir, Le Castor : On
ne naît pas femme, On le devient, d'après
Simone de Beauvoir. (Avignon,
16-07-2011, 16h30) **
Dans
le Théâtre de l'Observance,
On
n'y va pas par inadvertance.
Femme
au sortir de l'ignorance,
Pour
échapper à l'intolérance.
Donner
du sens aux mots, sans outrance.
Force
et engagement en puissance.
Vivre
pleinement sans arrogance.
S'assumer
Femme, avec conscience.
S'épanouir
en toute confiance.
Fameux
réquisitoire !
Il
vous faut venir voir
Simone
de Beauvoir
Qui
se fait un devoir
D'ouvrir
le réservoir
D'idées
à concevoir
Et
apporte l'espoir.
Sans
subir, percevoir,
De
la vie, le nectar,
Sans
jamais décevoir.
Spectacle
à recevoir
En
plein cœur. Un vrai laboratoire
De
réflexion. Un observatoire
De
l'âme sortie du purgatoire.
Racisme,
sexisme,
Un
même séisme
Qu'il
faut affronter.
Combat
toujours d'actualité.
On
n'a jamais fini de lutter
Pour
toute forme d'égalité.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Les
Monologues du Vagin, lecture spectacle, d'Eve Ensler. (Avignon,
16-07-2011, 20h55) *****
C'est
dans cet immense "Théâtre des Béliers",
Qu'on
vient écouter les langues se délier.
Un
trio sublime
Pour
dénoncer le crime
Fait
au corps féminin
Et
surtout au vagin.
Deux
millions de mutilations
Et
annuelles excisions.
Entre
ablation de clitoris
Et
viols de guerre par pénis.
C'est
infiniment émouvant.
On
ressort muets et tremblants,
[...]
"On
ne peut pas aimer un vagin
si
on n'aime pas les poils."
Femmes
éblouissantes,
Subtiles
et hilarantes.
Elles
sont fabuleuses
Et
même merveilleuses.
Un
jeu époustouflant,
Rien
n'est grandiloquent.
Humour
vraiment très fin,
Pas
de sentiment feint.
Vêtues
de rouge et noir,
Entre
rouge passion
Et
très noire mémoire,
Que
d'émotion
Et
que d'espoir !
Belle
victoire,
Une
vraie gloire ...
C'est
grandiose,
Ça
explose !
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Le
Mot et La Chose, interprété
par Manuelle Molinas. (Avignon,
16-07-2011, 22h55) *
Quand
"Le Verbe fou"
Accueille
pour nous
Mam'zel
Molinas,
Dont
on ne se lasse,
Un
beau talent fou ...
"Le
Mot et La Chose"
Vus
par sept grands poètes
Et,
si tant est qu'on l'ose,
A
les ouïr on s’apprête
Pour
le plaisir d'une pause
Et
leur bonne interprète.
Elle
sert avec bonheur
Certains
de nos grands auteurs.
En
huit textes pudiques,
Et
de façon unique,
Elle
nous fait rêver
De
poésie du passé.
Une
œuvre non dépassée
Dont
il ne faut se passer
Si
l'on veut se délasser.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Don
Quichotte, adapté et mis en scène par Jean Petrement. (Avignon,
17-07-2011, 22h55) **
"Don
Quichotte" en grandeur nature,
Dans
un "Théâtre de Verdure" ?
C'est
à l"Auberge des Ombrages"
Qu'on
sert Cervantès, sans ambages.
A
l'air, toutes voiles dehors,
Dans
un exceptionnel décor,
Ils
profitent du naturel
Pour
ce chef d’œuvre universel.
Dans
une clairière ombragée
Par
de géants et forts platanes,
Une
version non protégée,
Avec
de vrais chevaux, pas d'ânes,
Surgit
de cette immensité
Boisée,
vraie forêt enchantée.
Si
loin que porte le regard,
Au-delà
de tous ces hectares,
On a
une vue dégagée
Pour
tout bien mieux envisager
Et
profiter du spectacle,
En
plein cœur de cette débâcle.
Il
fallait un "Théâtre de Verdure"
Pour
exprimer toute la démesure
De
Don Quichotte et de Sancho Pança
Et
de quatre chevaux que l'on pansa.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Résister
c'est Exister, interprété par François Bourcier. (Avignon,
19-07-2011, 12h45) *****
C'est
au "Collège de La Salle",
Que
la Résistance s'emballe.
Scène
peuplée d'une dizaine de costumes,
Occupant
l'espace émergeant de la brume,
Comme
des ombres, debout, qui guettent le pire,
Qu'il
va, tout au long de la pièce, revêtir.
Ôtant
ou se couvrant de tous ces oripeaux,
Il
reconstitue l'Histoire et sauve sa peau.
Textes
d'époque, restitués, mot pour mot,
Fidèlement
et sans une phrase de trop,
Avec
autant de tenues que de personnages.
Une
cinquantaine de figures qui surnagent
Dans
ce bourbier, pour tenter de tourner la page,
Mais
éveiller la conscience de tous les âges.
"Le
feu sanglant,
La
soif rageuse d'être libre
Et
c'est assez pour espérer."
"Ces
amoureux de vivre à en mourir."
Ce
seul en scène, époustouflant et hilarant,
Perce
et déclenche un tourbillon de sentiments.
Jeu
extraordinaire, à voir absolument
Pour
garder en mémoire ces souvenirs vivants.
Ce
spectacle est une œuvre de salubrité,
A
découvrir pour sauver son âme et sa santé.
Avec
un talent multiple et incontesté,
François
Bourcier nous livre un témoignage hanté
Et
qu'il va délivrer, courant de tous côtés.
Dans
une mise en scène ingénieuse et poignante,
Spectaculaire
démonstration non sanglante,
On
assiste à une œuvre drôle et déchirante.
La
Résistance
Sans
défaillance,
En
une intense
Vraie
délivrance.
Immense
comédien pour un moment d'espoir
Qu'il
ne faut pas oublier et même revoir.
"Et
après tout,
Résister
c'est encore exister" !
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Le
Cabaret des Gaspards, par "La Java des Gaspards".
(Avignon, 19-07-2011, 20h45) *
C'est
au "Théâtre du Bourg Neuf"
Qu'avec
du vieux on fait du neuf
Et
"Le Cabaret des Gaspards"
Fait
vite passer le cafard.
Spectacle
vif et enlevé
Comme
si c'était au pied levé.
Inspirés
de folles ardeurs,
Ils
nous mettent de bonne humeur.
Dans
leurs costumes à gros carreaux
Ils
ne se tiennent pas à carreaux.
Spectacle
interactif
Par
cinq hyperactifs
Qui
animent de tics
Leurs
corps tout élastiques.
Entre
deux belles voix
Pour
chanter l'opéra,
Deux
comiques pour cirque
Et
un accordéon
Pour
jouer les flons-flons,
C'est
plutôt sympathique,
Un
brin humoristique.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Lettres
de Délation, interprété
par François Bourcier. (Avignon,
20-07-2011, 12h45) *****
Au
"Collège de La Salle",
La
Délation se déballe.
Au
"Gymnase de La Salle",
On
lave son linge sale.
Démarrage
d'enfer
Par
un chemin de fer
Où
notre âme s'enferre.
Reste
beaucoup à faire ...
Désespoir
Dans
le noir ?
Un
devoir
De
mémoire,
A la
gloire
Des
espoirs !
Par
un dispositif judicieux,
Sur
lui, les lettres tombent des cieux.
Une
mise en scène explosive
Pour
parler de "La question juive".
Grâce
à ce spectacle sublime
On
sort les lettres de l'abîme.
Avec
son grand talent de mime
On
vit tout ce qui envenime.
Quand
les valises, tout grand, s'ouvrent
Et
que leur contenu se trouve
S'abattre
en vrac sur le plateau,
Libérant
leur très lourd fardeau,
Le
cœur, à la raison, s'entrouvre.
Notre
conscience se découvre.
Lutter
contre toutes sortes d'humiliations,
Toute
autre forme de racisme et d'exclusion.
Au
milieu de toutes ces horreurs
On
entend les rires salvateurs
D'enfants.
Un baume pour notre cœur.
Une
belle intensité dramatique
Dans
la dénonciation systématique.
Contre
une délation éclaboussante,
Une
interprétation éblouissante.
Scénographie
grandiose,
Vérité
qui explose.
Magistrale
leçon
Contre
l'exploitation.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Eugénie
Grandet ou l'histoire d'une
vie immobile, d'après Balzac. Adapté
et joué par Véronique Daniel. (Avignon,
20-07-2011, 14h45) **
Au
"Théâtre L'Albatros",
C'est
de l'argent qu'on se gausse.
Et
Véronique Daniel
Y
étend ses longues ailes.
Le
très célèbre Honoré de Balzac,
Qui
a bien plus de vingt livres dans son sac,
Est
somptueusement servi
Par
une actrice accomplie.
"L'argent,
dans toute sa puissance",
Y
brille avec concupiscence
Et
règne par son omniprésence
Sur
les cœurs pervers ou sans défense.
"Eugénie
Grandet" ?
Eugénie
rêvait
A de
doux sujets.
Eugénie
aimait
Un
si doux objet
Gardé
en secret.
Eugénie
vivait
Un
si grand rejet,
D'immenses
regrets.
"Je
n'ai plus mon or",
Dit
le cher trésor
Qu'on
jette dehors,
Pauvre
mirliflore.
Vie
de dévouement
Pour
de faux serments.
Tout
à fait charmant !
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
J'ai
le cœur plein de feuilles mortes d'après "Le Journal"
de Jules Renard. Adapté et joué par Patrice Fay. (Avignon,
20-07-2011, 16h45) *
"Théâtre
L'Albatros",
Une
perle rehausse
Le
dessus d'une chausse.
Ce
"Journal" de Jules Renard,
En
finir avec ses Mémoires,
Se
veut élégamment écrit,
Avec
finesse et répartie.
Dommage
que sa plume
Egratigne
les femmes
[...]
Son
infâme misogynie
Egale
celle de Guitry,
[...]
Humoristique
Et
sarcastique,
Souvent
caustique,
Toujours
il pique,
Le
fils Lepic,
C'en
est épique !
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Le
Road Movie Cabaret, Un Voyage Utopique, de Romuald Borys.
(Avignon, 20-07-2011, 20h20) **
Au
"Théâtre Golovine",
Une
prestation divine.
"Le
Road Movie",
"Un
hymne à la vie".
"Le
Road Movie Cabaret",
Un
hommage à Charles Trenet.
De
Gainsbourg à Audiberti,
Brel,
Nougaro et Mancini,
Puis
Prince, Prévert et Kosma.
Michel
Simon ou bien Bourvil
S'invitent
chez eux dans leur île.
Et,
tous, on les suit pas à pas
Dans
leurs aventures engagées
Où
ils sont épris de liberté.
Dans
un utopique voyage,
Pour
tous et à travers les âges,
Un
décor de gens du voyage
Suspend
son envol et s'engage.
Un
vrai cabaret post-mortem
Pour
que renaissent les grands thèmes
Et
les Droits de l'Homme qui sème
Des
graines d'espoir pour qui s'aime.
Une
mise en scène endiablée
Pour
des rêves ensorcelés.
Un
cabaret, digne de Brecht,
Où
tout bouge et rien n'est en reste.
De
joyeux comiques-troupiers
Qui
nous font prendre notre pied,
Afin
d'aller toujours plus loin,
Défricher
un bout de terrain
Et
s'en faire un petit jardin
Sans
fers, mais avec quelque soin.
Pas
de grandes voix,
Mais
ça, c'est leur choix.
Beaucoup
de sensibilité,
Ça,
on ne peut que l'apprécier.
"Mon
pays, c'est la vie !"
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Horovitz
(mis) en pièces, sept nouvelles pièces courtes. (Avignon,
20-07-2011, 22h30) **
Théâtre
du "Bourg Neuf",
Il
nous faut du sang neuf,
En
pièces inédites.
Du
très grand Horovitz
Se
joue en "salle rouge",
Là
où tout vibre et bouge.
Petit
bijou d'humour
Qui,
encore et toujours,
Sert
de l'inattendu
De
bien grande tenue.
Brûlante
actualité
D'une
profonde acuité.
Drôle,
même quand c'est noir,
Petite
lueur d'espoir.
Mise
en scène vertigineuse,
Une
accélération rageuse,
Achèvement
en course folle,
Un
spectacle dont on raffole.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Sur
le plus haut trône du monde, nous ne sommes assis que sur notre cul,
d'après Montaigne. (Avignon, 21-07-2011, 17h50) *
C'est
au "Théâtre des Carmes"
Que
Michel Bruzat nous charme
Et
que Descheix s'essaie
A
vivre "Les Essais".
C'est
Montaigne
Qu'on
enseigne.
C'est
Montaigne
Qui
réveille
Les
consciences
En
souffrance.
C'est
Montaigne
Qui
imprègne
Nos
idées
Débridées.
Ce
Montaigne nous invite dans sa cuisine
Pour
nous parler de salades et de bibine.
Il
cite les Anciens et leurs pensées divines
Tout
en mélangeant goulûment les sauces fines.
Tout
en tirant de la flamme
Une
omelette baveuse,
Il
nourrit aussi notre âme
De
ses réflexions heureuses.
Il
propose à nos friands estomacs
De
partager humblement son repas.
Du
plaisir, il nous propose la clé.
Pour
y parvenir, il nous fait chanter.
Quand
il évoque la faiblesse humaine,
Il
le fait, simplement, la bouche pleine
Des
fruits de tous ses propos humanistes
Sur
lesquels, avec humour, il insiste.
"Tu
ne meurs pas de ce que tu es malade,
Tu
meurs de ce que tu es vivant."
"Mon
métier et mon art, c'est de vivre.
Il
n'est rien si beau et légitime"
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
3
Scènes sur l'oreiller, d'après Musset, Courteline et Feydeau,
par la Compagnie Marido. (Avignon, 21-07-2011, 21h00) *
Ce
couple, à "La Tache d'Encre",
Rend
bien indélébile l'encre
De
trois grands auteurs qu'ils y ancrent.
Second
spectacle qu'ils présentent.
Caprices
de la vie de couple,
A
aborder en restant souple.
Peut
plier sous "Le Chandelier"
Car
c'est être fou à lier
Que
croire à tout sans sourciller.
Mais
c'est avec "La Peur des coups"
Que
vite on accuse le coup,
Qu'on
prend la vie par les deux bouts.
Tout
se retourne tout à coup.
Puis,
au détour d'un oreiller,
C'est
la naissance de "Bébé"
Qu'il
faudra bien vite "purger",
Sinon
on sera submergé !
Par
de très piquants intermèdes
Qui,
à nous détendre, nous aident,
On
comprend que les "Marido"
Se
montrent bien originaux.
"Flagrant
délit d'impertinence"
Dont
on aime la pertinence.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Tout
le monde y passe de et par Guillaume Meurice. (Avignon,
21-07-2011, 22h30) *
A
"La Tache d'Encre",
On y
perd son encre.
Guillaume
Meurice ?
Un
feu d'artifice
De
banalités,
De
vulgarité,
Mais
c'est bien joué
Et
même enjoué.
De
l'humour facile,
Des
textes fragiles,
Mais
c'est rigolo
Bien
qu'un peu lourdaud.
Et
fort à propos
Sont
les jeux de mots.
"Emporté
par une
avalanche
de talents,"
Ce
joyeux loustic
Est
très sympathique.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Yaacobi
et Leidental, comédie mordante
de Hanokh Levin. (Avignon,
22-07-2011, 20h00) **
C'est
dans cette "Salle Roquille"
Qu'on
sort vite de sa coquille,
Pour,
après des calculs discrets,
Se
délecter du cabaret.
Théâtre
où, son cœur, on maquille
Et
où, librement, on resquille,
Piégeant
des sentiments qu'on pille
Dans
une vie qui part en vrille.
"Moi,
ce que j'aime, c'est vivre !"
Ils
jouent le soir aux dominos,
Mais,
pour sortir de ce duo,
Ils
forment vite un trio,
Traînant
leur ennui au bistro,
Finissant
parmi les bocaux.
"Jamais
je ne te pardonnerai
d'être
heureux."
Dans
une comédie grinçante,
Jouée
de façon fort piquante,
Pour
une soirée réjouissante,
On
aborde tous les travers
De
ces êtres aux désirs pervers.
[...]
Pour
lutter contre tous les racismes
Et
tout ce qui finit en "isme",
Que
ce soit le terrible âgisme
Et
surtout l'ignoble sexisme,
Ou
encore le despotisme.
"Qu'est-ce
que ça veut dire,
pas
de la même espèce ?"
S'apercevoir
Dans
le miroir,
En
Être hideux
Et
capricieux,
Puis
faire mieux
De
tous ses vœux.
"Si
j'avais voulu, j'aurais pu."
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Nos
Peines d'Amour Perdues, d'après
William Shakespeare. (Avignon,
22-07-2011, 20h00) ***
Dans
"La Cour du Barouf",
Là,
ils font de l’esbroufe
Et,
sans qu'on ait pu dire ... Ouf !
Ils
nous invitent à leur barouf.
Ils
se jouent de Shakespeare
Et,
ce qui est le pire,
C'est
qu'ils nous en font rire
par
leurs plus grands délires.
Mise
en scène intermédiaire
Entre
façon mousquetaire
Et
commedia dell' arte.
Ils
ne savent plus que faire
Pour
toujours nous satisfaire.
Belle
originalité
Dans
ce texte populaire,
Savoureux
et bien monté.
Costumes
très travaillés,
Cousus
façon basse-cour,
Pour
jouer les déplumés
Et
mieux servir leurs amours.
Sous
les voiles de l'univers,
Flottant
sous les arbres en plein air,
On
est aussitôt embarqué
Dans
leurs aventures chantées
Tout
aussi bien que racontées.
Tentures
volant au vent,
Plumes
chatouillant le temps,
"Le
temps n'est pas ce qu'il semble être",
Mais
sert l'amour par "simple lettre".
"La
plume à votre rime s'arrime."
La
plume à votre mine s'anime.
La
plume à votre lime, ça rime.
Demi-masques
en bois massif
Pour
un spectacle festif,
Drôle
et vraiment inventif,
Fait
de propos subversifs,
Spirituels
et jouissifs,
Souvent
très crus et lascifs.
Poésie
d'art primitif,
A
l'esprit très créatif.
S'ils
ont la plume à la main
Pour
traduire leur amour,
Ce
n'est surtout pas en vain
Qu'il
vont gagner leur concours
Et
finir dans le bon vin
Sur
"le postérieur du jour."
Divins
vers,
Divers
vins,
Dix
verres fins,
D'amères
fins.
Déraison
pour déraison est leur seul objet,
"Dérision
pour dérision est mon seul projet."
Et,
pour les "Tutti Quanti",
La
comédie est finie.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Cyrano,
d'après Edmond Rostand, par
"Viva La Commedia". (Avignon,
23-07-2011, 15h45) **
Au
"Théâtre de L'Oulle",
Là,
le rire déboule.
Versements
qui roucoulent
Pour
attirer les foules
Et
déclencher la houle.
Du
tout cuit, dans un moule.
Une
version burlesque
Qui
joue sur le grotesque.
C'est
du pur grand guignol,
Pour
ceux qui en raffolent.
On
dirait qu'ils racolent.
"Précieuses
ridicules"
Que
ces marquis qui brûlent
Les
planches à outrance,
Entrant
si vite en transe,
Tout
en s'épanouissant,
Ou
en s'évanouissant,
Tombant
sur les rotules.
Mais,
lorsqu'ils interprètent des rôles de femmes,
Ces
messieurs le font bien, on est tout feu, tout flamme.
Ouf
! C'est la tirade des nez
Et
le duel très bien mené,
Qui
seuls sauvent Edmond Rostand
D'un
début qui est consternant.
Notamment
l'acte Un
Qui
n'a plus rien de fin.
Pour
qui aime la farce
Et
le grandiloquent,
On
s'attache aux comparses,
C'est
alors éloquent.
Quand
ce n'est pas surjoué,
C'est
alors bien joué.
Roxane
et Cyrano
Forment
un beau duo.
Intermèdes
musicaux
Pour
transformer les tréteaux,
Chaque
fois entre deux actes
Pour
éviter les entractes.
Et
quand cessent les pitreries,
On
est agréablement surpris.
Quand
ils sont naturels,
La
version devient belle.
A
partir de l'acte Trois,
Alors
là, vraiment, on y croit.
A
retrouver Rostand,
On
en devient tremblant.
Une
fois habitués,
On
est vite charmés
Par
le texte puissant
Du
grand Edmond Rostand
Et
on est subjugués
Par
sa grande beauté
Qui
n'est plus estropiée.
Ils
n'ont pas perdu pied
Et
se sont rattrapés.
Toujours
aussi émouvant
Et
même bouleversant.
Et
le délire de la fin
Satisfait
enfin notre faim.
Rostand
est toujours apprécié
Et
c'est beau à en pleurer !
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
Les
Gaillardes, de Mickaël Délis, par
"La Compagnie Passages". (Avignon,
25-07-2011, 22h30) *
"La
Compagnie Passages"
N'est
vraiment pas très sage,
A
"L'Espace Roseau",
Sous
son masque si beau.
"Les
Gaillardes"
Sont
paillardes.
[...]
Sont
criardes.
Ces
malades
Nous
baladent
Et
poignardent
Sans
pommade.
Un
jeune auteur
Qui
prend à cœur
Avec
ardeur
Tous
les malheurs.
En
défenseur
Et
redresseur,
Avec
des heurts,
Aussi
horreur.
On
naît, on meurt,
On
hait, on pleure,
En
spectateur,
En
bienfaiteur.
Ils
et elles ont les yeux pétillants de malice
Lorsqu'ils
infligent punition et sacrifice.
Acteurs
très complets, ils jouent sur tous les tableaux,
Fustigeant
la société, attaquant les maux.
b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
(cliquer
ici pour revenir au sommaire de Festival d'Avignon 2011)
-----------------------------------------------------------------------
Copyright BCLERIDEAUROUGE - tous droits réservés
|