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Le Grand Maître Macho (09-03-2012)Le Grand Maître Macho,Qui se croyait fort beau, Sur sa tige, dressé, Était toujours pressé. Il tenait dans ses mains, Et tout contre son sein, Son bel ordinateur, En organe admirateur. Que vous êtes bien droit Et aussi très adroit, Dit sa rusée compagne. A vous voir, on y gagne ! Le Grand Maître Macho, Très fier de tous ces mots, Lâcha soudain sa prise, Croyant qu'il l'avait prise. Mais, terrible méprise ! Vaste fut sa surprise... Sa mine devint grise, Il piqua une crise. Elle quitta son emprise, Saisit l’ordinateur Dans un rire moqueur Et le mit sur son cœur. Le Macho désenfla Et puis il en creva Avec perte et fracas. Ah, quel bon débarras ! Hourrah / b.c.lerideaurouge (cliquer ici pour revenir au sommaire de Elucubrations) La critique improbable (14-05-2011)Ecrits de complaisanceEt cris de circonstance. Le théâtre Opiniâtre Réclame une critique. Ça, c'est problématique ! Que vais-je bien écrire ? Ne pouvant rien décrire, N'ayant pas bien compris L'esprit, le parti pris, N'ayant pas bien saisi Du thème la poésie. N'ayant pas trop suivi le texte, Il me faut trouver un prétexte. N'ayant rien à offrir, Et ça me fait souffrir, Je pourrais évoquer Le décor, la lumière Dont l'équipe est très fière Et leur jeu prodigieux, Comme des dieux, selon eux, Ou bien revendiquer Le droit de ne rien faire Et d'aller en enfer. Afin de vous plaire Faut-il se complaire Dans la complaisance Et faire qu'une nuisance Redevienne plaisance ? Mais, ce petit jeu En vaut-il l'enjeu ? A tout bien réfléchir, Sans me laisser fléchir, Il vaut mieux pour vous mettre à l'aise Que finalement je me taise ! Eva / b.c.lerideaurouge (cliquer ici pour revenir au sommaire de Elucubrations)
Huit heures et des étoiles (14-11-2010)Enfermée dans mon écriture enlacée par cette griffure Décousue de déconfiture Tel un saumon cherchant sa hure Je travaille encore à la dure.
A l'heure où le jour point à l'horizon Je cherche en vain dans ma déraison Pour ne pas me coucher une raison Un papier à écrire pour de bon Un torchon à me mettre dans le son.
Peut-être qu'à midi... j'irai au lit Ou bien me restaurer de pissenlits.
Hella / b.c.lerideaurouge
Femme, et avant tout, Etre humain. (24-01-2011)
Une femme n'est pas un trou à combler, Quand, par tous les moyens, vous voulez trembler ! Ce n'est pas une façon de nous respecter Que de vouloir à tout prix nous sauter, Sans tenir compte de nos envies Et, en nous, de masturber vos vits. Prenez donc vos responsabilités Et vos lettres de respectabilité, Si vous souhaitez un compromis Afin de devenir nos amis.
Hella / b.c.lerideaurouge (cliquer ici pour revenir au sommaire de Elucubrations) Débits de bas (16-11-2010)
Comme une terre aride, De mystère je suis avide ; Et si je tourne à vide, Sans maquiller mes rides, Je cours, de bide en bide, Me tapant sur le bide.
Si mon univers on irrigue, Debout depuis la digue, La tête dans les nuages, Les pieds ici-bas, On martèle le passage A coups de hauts et de bas.
Je me fonds dans le paysage, Me morfonds dans le lessivage Et, esclave d'un autre âge Contre qui je peste et enrage, Victime d'abus et d'outrage, J'étale le produit du lavage.
En rade, au bord du rivage, Mirant l'étendue du ravage, Je guette l'arrosage En vue du nettoyage. Puis, je relève le visage, Prête pour le grand voyage.
Mais qui faut-il mettre en cage Pour éviter le carnage ? Harceleurs ou harcelées ? Etouffeurs ou écartelées ? Avec force, écartons-les ... Eloignons-les du carrelage Et noyons-les dans leur rage ; Puis, laissons-les dans l'orage. Mais comment les déceler Et rassurer les esseulées ? Acceptons de nous relever Et refusons d'être isolées Pour ne plus être immolées ! b.c.lerideaurouge (cliquer ici pour revenir au sommaire de Elucubrations) Ivre de fatigue (06-10-2010)Construire sa pensée et son univers Sans avoir la tête à l'envers Voilà un projet où l'on déblatère Sans trop remuer la terre ...
Ivre de fatigue, Couchée à 6h, levée à 10h, Je me traîne et je m'entraîne Comme un somnambule Qui bulle sur une digue ...
Cruella a peur d'attraper la digue A en devenir dingue Comme un cochon d'Inde ; Reviendra-t-elle pleine de tiques, De tocs ou de tics, De son séjour en Inde ? Ou tout simplement Farcie comme une dinde Partie sans sa seringue ...
Chanson de la nuit (02-10-2010)Chanson de la nuit, écrite après un spectacle dans lequel j'ai tenu un petit rôle couronné par une superbe rose rouge qui rejoindra ma collection de fleurs séchées. La chanson ne vaut pas grand chose, mais tant pis si j'ose ! Seul le premier quatrain est véridique, Le reste n'est que poétique ! (C'est un bien grand mot, voilà le hic, mais c'est pour la rime sans frime) J'ai joué ce soir ... Et ... j'ai été couverte ... De fleurs ... Enfin, d'une fleur ! J'ai caché mon désespoir ... (caché ou craché, au choix) Et ... j'ai été ouverte ... A la peur ... Enfin, aux peurs ! J'ai vécu la gloire ... Et ...j'ai été verte ... Puis en pleurs ... Enfin, un pleur ! J'ai aimé dans le noir ... Et ... j'ai été offerte ... A l'heure ... C'était un leurre ! Je suis partie sans espoir ... Et ... sans alerte ... De bonne heure ... A la bonne heure ! J'ai fui sans recevoir ... Et ... quelle perte ... Ma part de bonheur ... Mes petits bonheurs ! J'ai nui sans le vouloir ... Et ... comme inerte ... Fait ton malheur ... Enfin, tes malheurs ! Je suis morte sans te revoir ... Et ... bien qu'experte ... Sans honneurs ... Mais avec honneur ! Moralité, Mort alitée : A trop vouloir, Sans même savoir, Que peut-on valoir ... Comme faire-valoir ? Rien qu'un parloir, Au fond d'un boudoir ; Quelle drôle d'histoire ! Pleine de déboire. b.c.lerideaurouge (cliquer ici pour revenir au sommaire de Elucubrations) ----------------------------------------------------------------------- Copyright BCLERIDEAUROUGE - tous droits réservés |